Quarante années de néolibéralisme ont grandement érodé L’État-providence. L’idéologie du « tout au marché » et la recherche effrénée de productivité ont graduellement gangrené les systèmes d’éducation et aggravé les inégalités que l’école publique, après la période d’après-guerre, était censée compenser. La gestion de l’école publique a aussi été transformée en profondeur. Alors que l’éducation est un domaine relationnel, les normes de la nouvelle gestion publique sont destinées souvent à n’être que l’instrument d’une efficience à tout prix, définie exclusivement à partir de critères quantifiés.
C’est avec cette toile de fond que le dossier du dernier numéro des NCS s’est construit : les promesses sociétales sur lesquelles l’école québécoise, fleuron de la Révolution tranquille, s’est modernisée, tiennent-elles encore le coup ? Entrevoit-on des perspectives ou des voies alternatives, ou de résistance ?
La convergence des textes des différents auteurs et autrices tire la sonnette d’alarme sur ce que l’on pourrait appeler le gâchis néolibéral. Il est urgent d’agir. Le combat de l’école est indissociable du combat politique. Aussi est-il temps de repolitiser l’éducation et de la remettre au cœur de la lutte pour la justice sociale.
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