Le budget 2010-2011 du gouvernement Charest ne marque rien de moins qu’une rupture du pacte social liant les Québécoises et les Québécois et leur gouvernement.
Dans le but de retrouver l’équilibre budgétaire en 2013-2014 et de réduire le fardeau de la dette à long terme, le gouvernement s’éloigne considérablement des valeurs et des principes qui sont au centre de l’action de l’État québécois depuis des décennies, en ayant davantage recours à des taxes et tarifs régressifs ainsi qu’en réduisant fortement la croissance des dépenses de programmes sans égard aux besoins de la population.
Tout en se réclamant des artisans de la Révolution tranquille, le gouvernement Charest se fait plutôt le fossoyeur des valeurs fondamentales qui sont à la base du Québec moderne, telles que l’égalité des chances, l’égalité devant la maladie et la progressivité du régime fiscal.