Bon débarras Kenney

Après avoir reçu seulement 51 % des voix du Parti conservateur unifié, Jason Kenney a quitté son poste de premier ministre de l’Alberta, après un seul mandat.

La mort politique annoncée de Kenney était évidente pour de nombreux Albertains, car la cote de popularité du Parti conservateur uni n’a cessé de chuter au cours des deux dernières années de COVID-19. Les critiques internes de son parti sur l’utilisation de restrictions (bien que minimes) en matière de santé publique ont indiqué son manque de soutien, avec des chiffres de collecte de fonds lamentables et des critiques ouvertes de la part de nombreux membres de l’UCP (United Conservative Party) qui ont mis le dernier clou dans le cercueil de Kenney.

Kenney s’est d’abord fait connaître dans les années 1980 en tant que militant d’extrême droite à l’Université de San Fransisco, faisant campagne contre le droit à l’avortement, harcelant les étudiants pro-choix sur le campus et empêchant activement les couples de même sexe de s’enregistrer en tant que partenariats domestiques, ce qui donnait aux couples gays des droits comme les droits de visite à l’hôpital et les droits liés au deuil. En 2015, il est revenu à la politique albertaine après avoir servi sous le gouvernement Harper pendant près de dix ans.

Connu pour avoir uni les partis de droite progressistes-conservateurs et Wildrose en 2017, sa capacité à tenir ses promesses ou à rassembler son parti (sans parler de la province) a été sérieusement diminuée. Dans l’ensemble, son mandat de premier ministre a autant consisté à renflouer des profiteurs de pandémie qu’à boire du whisky à prix modique au milieu d’une crise des soins de santé à l’échelle de la province.

La liste des attaques de Kenney contre les travailleurs et travailleuses est longue et comprend la perte de dizaines de milliers d’emplois au cours de sa carrière politique en tant que premier ministre. Voici quelques-uns des mauvais faits saillants des quatre dernières années :

2022 :

– L’UCP prend des mesures pour soustraire le financement des Services de santé de l’Alberta du programme d’agonistes opioïdes injectables, qui fournit des médicaments comme la méthadone pour gérer les dépendances graves dans le contexte de la crise des intoxications médicamenteuses.

– M. Kenney retire aux municipalités le droit d’adopter leurs propres règlements sur les masques, même si la pandémie n’est pas terminée, et supprime les obligations en matière de vaccination afin de permettre aux personnes non vaccinées de travailler dans les établissements de santé.

– L’UCP va de l’avant avec quatre projets de mines de charbon à ciel ouvert.

– Le budget provincial réserve 133 millions de dollars en fonds d’immobilisations pour la privatisation de l’Alberta Surgical Initiative, et 72 millions de dollars pour les écoles à charte.

– Kenney abandonne les protections sanitaires COVID-19 pour apaiser un blocus illégal anti-vax à la frontière américaine.

2021 :

– 22 conseils d’association de circonscription du UCP envoient une lettre à l’exécutif du parti pour demander que Kenney fasse l’objet d’une révision anticipée de son leadership.

– Enquête coûteuse de 3,5 millions de dollars sur les soi-disant  » campagnes anti-énergie de l’Alberta « .

– Plus de 6 membres de l’UCP voyagent à l’extérieur du pays pendant la pandémie malgré les directives du gouvernement d’éviter les voyages.

– Ouvre les portes aux promoteurs du privés en santé pour qu’ils fassent pression sur Alberta Health et augmentent le nombre de cliniques privées, de fournisseurs de services de santé privés et de sociétés pharmaceutiques, notamment en permettant aux principaux donateurs de l’UCP de représenter des médecins.

– Lance un programme d’éducation controversé sans consulter les enseignants. Le programme est critiqué pour son manque de diversité, sa promotion exclusive du christianisme et l’absence de consultation des Autochtones.

2020 :

– Kenney ignore les conseils des professionnels de la santé alors que le COVID-19 se propage de façon incontrôlée dans la province, remettant des contrats de pandémie aux donateurs du parti UCP.

– Crée le plus grand licenciement collectif de l’histoire de la province, en supprimant 128 millions de dollars de financement pour 26 000 personnes assistantes d’éducation, chauffeurs et chauffeuses d’autobus, personnes enseignantes suppléantes et autres membres du personnels de soutien de la maternelle à la 12e année.

– Adoption du projet de loi 32 :  » Restoring Balance in Alberta’s Workplaces Act «  qui limite la capacité des syndicats à mener des activités politiques, légifère sur les endroits où les syndicats peuvent faire du piquetage, fixe le salaire minimum à deux niveaux pour les jeunes et apporte des changements à la Employment Standards Act et au Labour Relations Code.

– Adoption du projet de loi 1, la  » Loi sur la défense des infrastructures essentielles « , qui impose des sanctions sévères aux manifestants qui ferment ou bloquent des infrastructures essentielles, y compris des pipelines et des chemins de fer. Les manifestants sont passibles d’amendes allant jusqu’à 10 000 $ et 25 000 $ pour les premières infractions et les infractions subséquentes, avec une possibilité d’emprisonnement allant jusqu’à 6 mois.

– Adoption du projet de loi 47, la  » Loi visant à assurer la sécurité et à réduire les formalités administratives « , qui apporte des modifications à la Loi sur la santé et la sécurité au travail et à la Loi sur les accidents du travail. Il limite la couverture présumée des blessures psychologiques, veille à ce que les employeurs désignent les membres des comités mixtes de santé et de sécurité, et supprime la présence des représentants des travailleurs lors des enquêtes sur des travaux présumés dangereux.

– Adoption du projet de loi 22, la  » Reform of Agencies, Boards and Commissions and Government Enterprises Act « , qui s’attaque à l’Alberta Teachers Retirement Fund, au Special Forces Pension Plan, au Public Service Pension Plan (PSPP) et au Local Authorities Pension Plan (LAPP). Le projet de loi permet à l’AIMCo (une agence détenue et contrôlée par le gouvernement) de gérer tous les investissements, et ignore les organismes de gouvernance conjointe et enlève l’autonomie des conseils de pension qui gèrent les régimes des travailleurs.

2019 :

– Kenney accorde un cadeau fiscal de 4,7 milliards de dollars aux sociétés pétrolières, dont beaucoup ont procédé à des licenciements massifs et ont fermé des opérations.

– Coupe 1,3 milliard de dollars dans la santé, l’éducation et d’autres domaines dans son budget d’automne.

– Réduit le salaire minimum pour les jeunes de 2 $/heure.

– Supprime 46 000 personnes du régime d’assurance-médicaments pour les aînés.

– Il consacre des millions de dollars à la création d’une  » salle de guerre de l’énergie  » pour espionner les défenseurs des terres autochtones et les organisateurs environnementaux et communautaires.

– Il arrache aux travailleurs albertains le contrôle d’environ 78,5 milliards de dollars en actifs de retraite.

– Adopte le projet de loi 22, renvoyant de fait l’homme qui enquête sur le propre parti de Kenney pour inconduite électorale en 2017.

***

Comme beaucoup l’ont souligné, Kenney n’est pas le seul cerveau derrière les attaques de la droite contre les médecins, les travailleurs et travailleuses de la santé et de l’éducation. Deux candidats importants de la droite radicale de l’UCP se sont présentés pour prendre sa place et poursuivre son idéologie : les anciens chefs du Wildrose, Brian Jean et Danielle Smith.

Maintenant, les travailleurs et travailleuses de l’Alberta ont l’occasion de contester l’avancée de l’ultra-droite à l’approche des élections provinciales. Si la gauche peut saisir ce moment et obtenir une vision centrée sur les travailleurs pour la province, l’Alberta peut dire adieu non seulement à Kenney, mais aussi à l’austérité.

Mais ne soyez pas triste pour le premier ministre en disgrâce, il a déclaré que s’il perdait, il trouverait du réconfort dans le secteur privé, même s’il ne sait pas comment pomper de l’essence (Une vidéo récente montrait Jason Kenney essayant avec difficulté d’utiliser une pompe à essence dans une station libre-service) . Bonne chance avec ça Jason, et bon débarras.

Traduction NCS avec l’aide de www.DeepL.com/Translator

 

SourceSpring

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