AccueilX - ArchivesCommuniqués / ÉvénementsLe gouvernement tient davantage aux chasseurs à réaction qu’à l’aide internationale

Le gouvernement tient davantage aux chasseurs à réaction qu’à l’aide internationale

« L’achat de chasseurs à réaction l’emporte sur l’aide internationale dans le budget fédéral; autrement dit, le Canada abdique ses responsabilités comme donateur international et citoyen du monde », dénonce Gerry Barr, président‐directeur général du Conseil canadien pour la coopération internationale.

Le Conseil, qui représente environ 90 organisations non gouvernementales (ONG) canadiennes œuvrant dans le domaine de la coopération internationale pour le développement et de l’aide humanitaire, déplore le fait que le gouvernement ait décidé de maintenir le blocage des dépenses pour l’aide étrangère, conformément à ce qui avait été prévu dans le budget de l’an dernier.. Le ministre des Finances « se vante, dans une belle et unique phrase, du fait que le Canada a doublé son aide internationale en 2010 », indique M. Barr, « mais il promet également de renverser cette tendance avec un gel des dépenses qui fera tomber de 0,32 % à 0,27 % la part du revenu national brut que représentent les dépenses d’aide internationale d’ici 2015, année cible pour l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement de l’ONU ».

Le Conseil estime que les prévisions des dépenses du Canada pour l’achat de 65 chasseurs F‐35 représentent à elles seules environ les deux tiers de ce que coûterait l’atteinte de l’objectif de l’ONU en matière d’aide internationale, soit 0,7 % du revenu national brut, d’ici 2020.

Le Canada fait plafonner le montant des dépenses d’aide internationale, mais il est à l’affût de nouveaux débouchés commerciaux en appliquant une stratégie agressive relativement aux accords de libre-échange et aux accords commerciaux. Or cette stratégie ne garantit pas que les obligations du Canada en matière de promotion du développement ou des droits de la personne seront respectées, bien que les pays en développement soient les principales cibles de cette stratégie.

« L’absence de toute préoccupation à l’égard des droits de la personne et du développement est particulièrement troublante quand on sait que le Canada s’apprête à conclure des accords commerciaux avec des pays comme le Honduras, dont le gouvernement a été incapable d’établir sa légitimité après le coup d’État militaire d’il y a deux ans. Cela ne dit rien qui vaille quant au rôle que joue le Canada comme citoyen du monde », conclut M. Barr.

Renseignements

François Demers, Agent de communication, CCCI
613‐241‐7007, poste 311
fdemers@ccic.ca

 

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