Comme une maladie du ventre
qui ne cesse de me ronger
Ayiti, la terre se sèche
la terre est aussi stérile que mes cris
Mon pays,
comme un accouchement qui dure
sans enfantement jamais
Haïti, la route est longue
la route a écourté ton nom
Aie !
Haïti doublement meurtrie par la haine et l’amour chéri
– Toto Bissainthe chante Haïti, 1977
Mon pays contradictoire
Jamais libre ni conquis
Verras-tu sur ton histoire
Planer l’aigle des Yankees– Jean Ferrat, Complainte de Pablo Neruda, 1994
Ce 12 janvier 2024 a ramené le 14e anniversaire du séisme de 2010 qui a durement frappé Haïti. Il n’est pas vain de rappeler les chiffres témoins de l’ampleur de la catastrophe : plus de 220 000 personnes ont perdu la vie et environ 300 000 ont été blessées. La destruction des infrastructures a été massive : on a dénombré 1,3 million de sans-abris, autour de 105 000 logements totalement détruits et plus de 208 000 endommagés. Les dégâts sont encore visibles, notamment au centre-ville de Port-au-Prince.
Quatorze années, ça compte dans la vie d’un peuple. D’un point de vue purement technique, une démarche de résolution de problème s’articule en quatre étapes : ce sont la compréhension, la planification, la mise en œuvre et le suivi-évaluation. Pendant ces 14 années, si des leçons adéquates avaient été apprises par des dirigeants pour qui l’intérêt national devait être la priorité, le pays aurait pu être durablement reconstruit au bénéfice de la population. Malheureusement nous n’en sommes pas là !
D’un autre côté, du point de vue humain, le traumatisme causé par cet événement tragique est toujours présent dans les mémoires et les cœurs. Bien entendu, après la catastrophe, il faut vivre ! Et comme le disait cette marchande d’eau rencontrée en 1987 par notre ami Franck Laraque[1] : « Même en l’absence des premières “lueurs d’espoir”, malgré la fragilité et la précarité de la situation, malgré les souffrances de la population, malgré les constantes inquiétantes, il faut se faire une vie ».
En des termes quelque peu différents, mais avec la même tonalité, Kesler Bien-Aimé[2] nous rappelle en 2023 que Port-au-Prince « se réinvente chaque jour, contre le gré de tous, se reproduisant singulièrement en avalant tous les morceaux de territoires qui l’environnent ». Soit ! Mais le jeu en vaut-il la chandelle ?
Quiconque s’intéresse à Haïti, suit l’actualité haïtienne ou se préoccupe un tant soit peu au destin de la première république noire, libre et indépendante des Amériques ne peut manquer d’être frappé par les ravages de la société haïtienne malgré des tentatives boiteuses d’instauration d’une aventure « démocratique » sous l’égide quasi permanente de tuteurs internationaux ou multinationaux. Et l’ampleur de la dévastation nous laisse sans voix. Depuis la sortie de la dictature en 1986, l’objectif a été et reste, du point de vue formel, la construction d’un État de droit.
Mais où en est-on vraiment aujourd’hui ?
Un état des lieux fait de constantes inquiétantes
Quatorze années après le séisme de 2010, malgré les déclarations tonitruantes des uns et des autres, malgré les divers plans de développement, notamment le Plan stratégique de développement d’Haïti (PSDH, 2013) qui prévoyait sa refondation, son « émergence », à l’horizon de 2030, le pays est en état d’agonie. La population, les institutions, tout étouffe. Comme disait le poète, « des armes et des mots, ça tue pareil[3] ». Aujourd’hui encore, loin d’être sur la voie de l’émergence, la rengaine ne cesse de nous rappeler à longueur de journée qu’Haïti fait partie des pays les plus pauvres du monde. Nous semblons avoir pris durablement le chemin de l’errance en lieu et place de l’émergence !
Huit années après l’imposition en 2017 de Jovenel Moise comme président, l’homme-banane[4], par « la communauté internationale » et l’oligarchie locale, l’économie haïtienne, essentiellement basée sur l’agriculture, est actuellement à genoux alors que les deux cinquièmes de la population dépendent du secteur agricole, principalement de l’agriculture de subsistance à petite échelle. Le pays est fortement dépendant de l’aide internationale et des envois de fonds de la diaspora.
L’accès aux services sociaux de base, déjà considérablement réduits, est désormais quasi inexistant. À titre illustratif, dans la commune de Croix-des-Bouquets, plusieurs centres de santé publics ont été contraints de fermer. Depuis décembre 2022, l’électricité n’est plus distribuée dans le centre-ville de la commune, sur l’axe Croix-des-Bouquets–Meyer et sur l’axe Croix–La Tremblay. Les routes sont dégradées. Comme on peut le voir sur la photo, quelques signes, çà et là, rappellent que cette route était jadis revêtue d’asphalte. Au centre-ville de Port-au-Prince, la situation est identique.
État de dégradation de la chaussée, Croix-des-Bouquets, janvier 2024 (photo: James Darbouze)
La population haïtienne se trouve prise au piège entre les groupes armés, l’oligarchie économique et les gens mis au pouvoir par « l’international » depuis 2011. Les conditions de vie se dégradent à un niveau jamais connu auparavant : réduction de l’accès aux services de santé de base, d’eau et d’assainissement des eaux en raison de l’escalade de la violence, sans oublier l’insécurité alimentaire reliée entre autres à l’inflation et à la flambée des prix des denrées. Dans le département de l’Ouest, par exemple à Cité Soleil, les données de l’UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, indiquent qu’en 2023, un enfant sur cinq souffre de malnutrition aigüe.
Depuis maintenant cinq ans, la crise haïtienne connait des constantes inquiétantes, remettant en cause le narratif du « cheminement démocratique » du pays. La descente aux enfers se poursuit et la dynamique du chaos semble vouloir s’installer durablement. Le territoire libre d’accès à la simple citoyenne ou au simple citoyen se contracte sous l’action des groupes armés qui opèrent pour le compte d’acteurs économiques et politiques de moins en moins tapis dans l’ombre et issus, entre autres, tant de l’oligarchie que du pouvoir. Des mouvements forcés de population se produisent quotidiennement au gré des affrontements entre groupes armés officiels et non officiels. On constate un processus de déplacement forcé de la population de la zone métropolitaine. Les menaces constantes d’attaques armées qui pèsent sur toute la ville de Port-au-Prince forcent la population à être constamment sur le qui-vive.
Alors que les catastrophes hydroclimatiques (les cyclones de 2004 et de 2008) et le tremblement de terre de janvier 2010 avaient conduit à une extension de Port-au-Prince vers la « périphérie » nord, les troubles politiques de la période récente – depuis 2019 – sont en train de reconfigurer durablement l’espace haïtien : à l’intérieur de la Plaine du Cul de Sac, les zones connaissent un processus de désurbanisation. Au centre-ville de Port-au-Prince, dans les quartiers de Bel Air, de La Saline, de Saint Martin, de Sans Fil, de Martissant… la nature reprend ses droits.
La crise actuelle, qui se cristallise avec la poursuite de la déliquescence de l’État haïtien[5], se traduit par quatre constantes : 1) la mise en suspens de la population à l’égard des grandes décisions[6] ; 2) l’accaparement du pouvoir politique par une horde sans légitimité populaire ni légalité qui n’aspire qu’à se perpétuer[7] ; 3) la dégradation accélérée et continue des conditions de vie de la population ; et 4) la mise en place d’un dispositif terroriste de contrôle du territoire et de répression de la population par une fédération des groupes armés, lesquels intensifient leurs attaques contre la population, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Les quatre constantes sont liées.
Nous, nouveaux nomades du XXIe siècle
Le déplacement forcé de la population fait référence, selon la Banque mondiale, à la situation des personnes qui abandonnent leur foyer ou qui fuient à cause des violations des droits de la personne, des conflits, des persécutions ou de divers types de violence. Cette catégorie se différencie de celle des migrants et migrantes qui décident de changer de pays pour partir en quête de meilleures conditions, qu’elles soient économiques, sécuritaires ou climatiques, entre autres.
Durant ces trois dernières années, soit depuis 2020, la violence paraétatique s’est installée, elle constitue un élément du décor sociopolitique avec lequel la simple citoyenne, le simple citoyen est forcé de composer dans son quotidien. Et les perspectives s’assombrissent en raison du contrôle accru du territoire national par ces groupes armés qui exécutent leur sale besogne en toute impunité, obligeant les transporteurs, les petites marchandes, les petits commerçants ainsi que les administrations des écoles à payer pour leur survie.
Selon la dernière évaluation de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)[8] datant de décembre 2023, autour de 310 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur d’Haïti, et plus de la moitié des personnes déplacées l’ont été en 2023, ce qui illustre l’aggravation constante de la situation sécuritaire et humanitaire, en particulier dans la capitale Port-au-Prince. Il faut préciser que cette situation concerne 172 300 enfants.
Par ailleurs, selon l’UNICEF, on ne dispose pas encore de chiffres concernant le nombre exact d’enfants contraint à la déscolarisation[9], mais on sait que pour le premier trimestre de l’année scolaire 2022-2023, plus de 20 000 élèves ont perdu trois mois d’école (septembre, octobre, novembre) en raison des violences dans le quartier Carrefour-Feuilles. On peut lire dans un communiqué de l’UNICEF :
La résurgence de la violence dans les zones métropolitaines de Port-au-Prince aggrave la situation déjà extrêmement préoccupante des enfants dans le pays. Près de 3 millions d’enfants – le nombre le plus élevé jamais enregistré – ont besoin d’une aide humanitaire cette année suite aux niveaux alarmants de violence et d’insécurité, à la faim et à la crise nutritionnelle sans précédent, et en raison de la résurgence du choléra. Avant la crise actuelle, Haïti était déjà le pays le plus pauvre et le moins développé de l’hémisphère occidental. La situation ne peut que s’aggraver[10].
Les situations de violence constantes qui se sont installées depuis 2021 dans le pays et la déstabilisation produite par cette pression assidue ont généré un double mouvement de nouveau nomadisme et de migration. Car, victime d’une situation de terreur et de menace, prise en sandwich entre les hordes au pouvoir et les groupes armés, la population haïtienne étouffe. Depuis 2022, la situation s’est exacerbée en raison de la hausse exponentielle de l’inflation.
Le dispositif terroriste de contrôle du territoire et de répression de la population
Selon l’International Crisis Group, il y aurait environ 200 gangs qui opèrent dans le pays actuellement, dont 95 dans la seule région de Port-au-Prince[11]. Au nord comme au sud, à l’est comme à l’ouest, les périphéries de la région métropolitaine de Port-au-Prince sont investies par des groupes de civils armés qui exercent leur loi sur la population. L’expression consacrée de « zones de non-droit » sert désormais à désigner ces espaces perdus de la république, nommés ainsi même par une ministre qui voulait faire montre d’esprit. Ces zones urbanisées avec de nouveaux points de contrôle du territoire et de ponction directe des ressources sont devenues des espaces de prédation à l’endroit d’une population aux abois.
Dans l’histoire récente du pays, la tradition de groupes armés paramilitaires – affiliés ou non au pouvoir politique – remonte aux tontons macoutes de l’ère Duvalier[12]. Pendant la présidence de Jovenel Moïse, en particulier au cours de ses deux dernières années, les groupes armés ont gagné en puissance allant jusqu’à contrôler au moins un tiers du pays, profitant du dépérissement des institutions publiques.
Dans un rapport sur la situation de l’insécurité en Haïti publié le 23 janvier 2024, le secrétaire général de Nations unies, consterné, a indiqué que le nombre de personnes enlevées dans le pays en 2023 a augmenté de 83 % par rapport à l’année 2022, et que le nombre de personnes tuées dans les violences armées a augmenté de 120 %[13].
Après le sinistre massacre de Carrefour-Feuilles, en septembre 2023, le mois de janvier 2024 a vu un regain de violence armée dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Des milliers de familles, principalement des femmes et des enfants, des quartiers populaires de Nazon, Solino et Delmas ont ainsi été contraintes de se diriger vers des communautés d’accueil ou des sites de déplacement spontanés.
Au même moment, la situation s’est empirée à la Plaine du Cul de Sac, avec de nouveaux déplacements quotidiens causés par de nouvelles attaques et un environnement d’insécurité permanent. Les habitantes et habitants des zones de Tabarre, Clercine, Cazeau, Santo, Bon Repos sous le contrôle de la bande à Chen Mechan sont obligés de s’enfermer dans leur demeure ou de déguerpir.
Au regard de ces données, la tentation est forte de considérer la crise actuelle comme une crise de sécurité. Pourtant, il s’agit là d’un écueil majeur à éviter. La réduction de la crise à cet aspect « ponctuel » pourrait masquer les vrais enjeux d’une dynamique de lutte où s’affrontent depuis maintenant quatre décennies les antinationaux, globalement associés et soumis aux visées internationales pour Haïti, et les patriotes progressistes. À ce stade, la question du progrès – social, économique et politique – en vue d’une transformation radicale de la société est on ne peut plus fondamentale. Le pays est en proie à des problèmes structurels profonds, historiques. Pour les résoudre de manière durable, voire pour les aborder, il faut croire à ce progrès, ce qui est loin d’être le cas des antinationaux au pouvoir actuellement.
Centralité de la question néocoloniale
Fort du support inconditionnel de la communauté internationale, le groupe au pouvoir depuis bientôt trois années boude toutes les tentatives de recherche d’une solution politique haïtienne à la crise. En effet, depuis l’assassinat de Jovenel Moïse en juillet 2021, Ariel Henry dirige de facto un gouvernement provisoire, sans mandat constitutionnel, avec pour seule responsabilité la réalisation d’élections dans un délai raisonnable.
Depuis son entrée en fonction, la situation de la population n’a fait qu’empirer. Les conditions de vie se sont dangereusement dégradées. Tous les problèmes sociaux (chômage, logement, santé, éducation, insécurité alimentaire) se sont aggravés. Rien n’a été fait pour atténuer les difficultés que doit affronter la population. Au contraire, grâce au soutien de la communauté internationale, le premier ministre de facto nargue la population en multipliant les mesures impopulaires. La dernière en date est la multiplication par trois du coût de la police d’assurance de tous les véhicules à partir du 1er décembre 2023. Cela, alors que les couches intermédiaires de la population s’appauvrissent.
La population se trouve prise entre le feu des groupes armés qui l’extorquent, la rançonnent et celui du gouvernement en place qui, en dépit d’une inflation galopante de 43,9 %, d’un chômage exacerbé (plus de 60 %), la dépouille avec des mesures incohérentes au regard de la situation économique, sociale et politique. Avec la hausse brutale du prix du carburant en 2022, l’insécurité alimentaire, la non-livraison des services d’hygiène de base et d’eau, le déplacement forcé de centaines de milliers de personnes, les problèmes sociaux ont crû de manière exponentielle.
Pendant que la population étouffe et que ses conditions de vie déclinent au quotidien, les dirigeants de fait reçoivent les bons points des tuteurs internationaux[14].
Quel est notre horizon pour aujourd’hui et demain ?
Déjà en 1987, dans l’introduction de son livre Défi à la pauvreté, Franck Laraque nous rappelait que la première phase du processus de construction d’Haïti par nous-mêmes revient à passer du stade de « complète dépendance à l’interdépendance dans la plénitude de la souveraineté ». Et l’auteur de préciser :
Par nous-mêmes veut dire que c’est à nous, Haïtiens, qu’il incombe de concevoir et de mettre sur pied un programme de développement réaliste et rationnel, générateur d’emplois pour les masses, dans une lutte implacable contre la pauvreté. Ce développement est indispensable pour briser le joug néocolonial, carcan à notre cou, qui nous condamne à une asphyxie inexorable[15].
Il est frappant de constater comment, trois décennies plus tard, ces propos gardent toute leur actualité, leur fraicheur ainsi que leur pertinence.
Haïti se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins d’un difficile processus historique de quête démocratique. Celle-ci ayant pour horizon, pour reprendre un titre de Franck Laraque[16], la lutte incessante des masses haïtiennes pour leur indépendance et leur autonomie. En d’autres termes, il s’agit de reprendre le projet de « changer l’État comme premier pas de la refondation de la démocratie, par et pour les majorités et vers une société plus juste[17]».
Les structures sociales et économiques sont à un tel niveau de dégénérescence qu’elles ne sont plus en mesure de garantir le minimum à la majorité de la population. Pourtant, l’ingérence étrangère persiste et elle nous impose ses structures désuètes et dépassées comme carcan. Elle continue de manifester sa volonté de protéger ce statu quo. La seule perspective reste donc la rupture.
Selon l’écrivain et syndicaliste haïtien Marcel Gilbert, l’heure n’est plus aux rafistolages. Le moment est venu de « reprendre tout l’ouvrage », comme qui dirait : « Révolution » ! Mais nous avons l’air tellement fatigués !
Par James Darbouze, enseignant-chercheur, philosophe, sociologue et militant haïtien
- Franck Laraque, professeur au City College à New York, écrivain et militant politique, est décédé en 2016. Il a consacré une partie de sa vie à la lutte contre la dictature sanguinaire de Duvalier. ↑
- Kesler Bien-Aimé est docteur en socio-ethnologie des sciences du patrimoine de l’Université Laval, enseignant-chercheur à l’Université d’État d’Haïti et spécialiste de programme Culture de l’UNESCO. ↑
- Léo Ferré, Le chien, album Amour Anarchie, 1970. ↑
- Surnom qui lui a été donné parce qu’il a exploité des plantations de bananes. ↑
- L’arrivée au pouvoir des néoduvaliéristes néolibéraux avec le support de la « communauté internationale » a consacré le processus de dépérissement capitaliste de l’État haïtien. ↑
- Depuis huit ans, il n’y a eu aucune élection dans le pays. Quoique bancales, les dernières élections ont été organisées en 2016. Depuis 2020, concernant les institutions formelles, le pays fonctionne en régime de fait. De plus, comme le soulignent des autrices, il y a les viols collectifs et les viols individuels, qui participent du dispositif de « muselage » de la population, principalement des femmes, « par le déni de dignité, l’établissement de la peur engendrant la perte de mobilité, la réclusion et l’incapacité de jouir pleinement de sa citoyenneté […] avec pour rôle de produire des citoyennes dociles, des subjectivités politiques de subalternes ». Voir Chantal Ismé et Sabine Lamour, « Réflexions géopolitiques sur le sens des viols collectifs et les féminicides en Ayiti : le genre de la guerre contre les Ayitiens », FALMAG, n° 153, avril 2023. ↑
- Également sans crédibilité dans son rapport à la société haïtienne. ↑
- Organisation internationale pour les migrations, « Haïti : plus de 60 % des déplacements forcés ont eu lieu en 2023, sur fond de brutalité accrue », communiqué, 26 janvier 2024.↑
- Au moment où nous achevons ce texte, sur l’ensemble du territoire haïtien, des centaines de milliers d’enfants, du préscolaire au secondaire, sont contraints de rester chez eux en raison des troubles politiques créés entre autres par le refus du premier ministre Ariel Henry de respecter l’accord du 21 décembre 2022, baptisé Consensus National pour une Transition Inclusive et des Élections Transparentes, qu’il a signé et fait publier dans les colonnes du journal officiel de la République d’Haïti, Le Moniteur, fixant la limite de son mandat au 7 février 2024 : <https://www.haitilibre.com/docs/Consensus-National-pour-une-transition-inclusive-et-des-elections-transparentes.pdf>. ↑
- UNICEF, « Haïti : l’escalade de la violence menace des milliers d’enfants à Port-au-Prince », 11 septembre 2023.↑
- International Crisis Group, « De nouvelles lignes de bataille déchirent Haïti sur fond d’impasse politique », 27 juillet 2022. Au début de janvier 2024, on parle de 300 groupes armés : ICG, « Les gangs en Haïti : une mission étrangère peut-elle briser leur emprise ? », 5 janvier 2024. ↑
- Une remontée dans l’histoire d’Haïti avant 1915 donnerait à considérer un éventail plus large de groupes : les Piquets, les Cacos, les Zinglins. ↑
- Agence France-Presse, « Haïti : le nombre d’homicides a plus que doublé en 2023 », Journal de Montréal, 23 janvier 2024. ↑
- Dans un communiqué de presse en date du jeudi 15 juin 2023, la direction du Fonds monétaire international (FMI) a salué les réformes importantes conduites par les autorités haïtiennes et a approuvé un nouveau programme de référence pour Haïti afin de soutenir les efforts du pays en matière de politique économique, de gouvernance et de reconstruction : voir Fonds monétaire international, « La direction du FMI achève la deuxième revue du programme de référence en faveur d’Haïti », communiqué n° 23/213, 15 juin 2023. ↑
- Franck Laraque, Défi à la pauvreté, Montréal, CIDIHCA, 1987. ↑
- Franck Laraque, L’incessante lutte des masses haïtiennes pour la liberté et leur existence, Tanbou/Tambour, Trilingual Press, été 2005. ↑
- Gérard Pierre-Charles, Haïti. La difficile transition démocratique, Canapé-Vert, Haïti, CRESFED, 1997, p. 38. ↑