L’IMMIGRATION constitue au Québec et au Canada un vaste enjeu sur tous les terrains, y compris, et peut-être surtout sur le terrain politique. Pour les partis de centre droit comme celui de la Coalition avenir Québec, l’immigration est perçue comme un problème qui menace la société et l’identité québécoise. Il faut donc à la fois réduire le nombre d’immigrants et d’immigrantes mais aussi augmenter la “bonne” immigration, c’est-à-dire celle des Européens et Européennes. La situation des immigré·e·s s’est aggravée avec la montée de discriminations prenant la forme du racisme et de l’islamophobie. De vastes segments de la population immigrante se retrouvent stigmatisés, enfermés dans des ghettos d’emplois à bas salaires et habitent des quartiers délabrés. Très souvent ils sont admis sur des bases temporaires et conditionnelles.
Cependant la lutte contre la discrimination s’est élargie et diversifiée. Les initiatives venant de la base prolifèrent, comme celles du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants, du Comité d’action de Parc-Extension, des syndicats, de groupes citoyens. Les intellectuels progressistes un peu partout dans le monde s’impliquent. La décolonisation d’une certaine tradition est en cours à travers des travaux d’une grande qualité provenant de chercheuses et chercheurs d’origine immigrante.