Le retour des classes sociales
Inégalités économiques et polarisation politique
Rêve américain oblige, les États-Unis ont toujours voulu se voir comme une société d’individus libres et non comme une société de classes. Pourtant, à en croire le nombre d’articles de presse, de livres et de travaux académiques consacrés récemment aux inégalités, on y assiste à l’émergence d’une nouvelle lecture des stratifications sociales.
Dans les derniers jours de juillet, le Congrès américain a voté en faveur d’une mesure qui n’avait pas été prise depuis bientôt dix ans : l’augmentation du salaire minimum.
Les classes moyennes en quête de définition
De qui parle-t-on lorsque l’on évoque les « classes moyennes » ?
Régulièrement présentes dans les discours médiatiques ou politiques, les classes moyennes désignent les ménages et les groupes sociaux qui n’appartiennent ni aux classes les moins favorisées, ni aux classes « supérieures ». Elles se situeraient « entre » les deux.
Middle-class confusion de terme, confusion de concept
Si le débat sur les classes moyennes renvoie d’une part à la question de la représentation politique et à la modification de ses mécanismes institutionnels, de l’autre il reflète l’intérêt renouvelé d’une analyse du concept même de classe, de la survie ou non des classes dans la société postindustrielle [1].
Les working poor
L’expression working poor a été créée aux États-Unis pour désigner la population des travailleurs américains qui vivent sous le seuil de pauvreté. Si l’expression trouve son origine outre-Atlantique, le phénomène de la pauvreté laborieuse est devenu après des années de hausse du chômage et de développement de la précarité, une réalité hexagonale.