Le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP-FTQ), qui représente entre autres, les milliers de cols blancs de la ville de Montréal, accuse l’administration Tremblay-Appelbaum de vouloir économiser sur le dos des femmes. Après 14 ans d’attente, alors que l’exercice d’équité salariale est terminé depuis décembre 2010, cette administration n’a toujours pas versé un iota aux personnes ayant occupé un emploi dans une des catégories exigeant des correctifs salariaux.
«C’est odieux», fulmine la présidente du syndicat, Monique Côté. «Cet employeur n’a aucun sens des responsabilités ni de reconnaissance pour les milliers de femmes qui, au fil des ans, ont subi et subissent encore de la discrimination salariale», déclare-t-elle. «Au lieu de s’empresser de corriger la situation, il multiplie les démarches pour se soustraire à la loi qui est pourtant très claire », poursuit-elle. «Et en gagnant du temps, comme il le fait, ce seront, une fois de plus, les contribuables qui paieront la note puisque les intérêts courent», s’indigne Monique Côté. «Nous faisons appel aux élus municipaux et aux contribuables afin que le gros bon sens reprenne le dessus et que les dispositions de la loi soient respectées. On doit mettre fin, une fois pour toutes, à la discrimination salariale à Montréal et corriger les erreurs du passé. Si la Ville trouve l’argent nécessaire pour se payer un nouveau planétarium, un nouveau restaurant et verser, avec soulagement, 11 millions de dollars en compensation pour l’annulation des compteurs d’eau, elle doit être en mesure d’honorer sa dette envers ses propres employées», conclut Monique Côté.
Rappelons que le syndicat a déposé une plainte et un différend devant la Commission de l’équité salariale devant le refus de la Ville de Montréal de payer, comme il se doit, les correctifs salariaux.