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Le SCFP dénonce la loi spéciale forçant le retour au travail

Ottawa – L’insistance démontrée par le gouvernement conservateur de Stephen Harper pour forcer le retour au travail des employés lockoutés de Postes Canada est une attaque non seulement contre les droits à la négociation collective, mais aussi contre les jeunes travailleurs et la sécurité de la retraite de tous les Canadiens, soutient le Syndicat canadien de la fonction publique. Le plus important syndicat au Canada, représentant plus de 608 000 travailleurs d’un bout à l’autre du pays, le SCFP donne un appui sans équivoque au Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes et aux efforts déployés par la députation du Nouveau Parti démocratique pour repousser l’adoption de ce projet de loi draconien.

« Le STTP négocie de bonne foi, et ce ne sont pas ses membres qui empêchent la livraison du courrier au pays. C’est Postes Canada qui a décrété un lockout contre eux. Que le premier ministre Harper se montre si ouvertement favorable à la direction de Postes Canada dépasse l’entendement, dénonce Paul Moist, président national du SCFP. Cette loi spéciale représente bien plus qu’une attaque contre les membres du STTP. M. Harper attaque du même coup les salaires, les avantages sociaux et les pensions de tous les travailleurs canadiens. »

M. Moist soutient que les concessions exigées par Postes Canada, et appuyées par les conservateurs du gouvernement Harper, établissent un dangereux précédent pour l’ensemble des travailleurs canadiens. Par exemple, l’attaque livrée contre le régime de retraite à prestations déterminées des travailleurs des postes contribuera à alimenter la crise de la sécurité du revenu de retraite qui secoue le Canada.

« Pour 80 pour cent des Canadiens, les montants qu’ils reçoivent d’un régime de pension gouvernementale – comme celui que les membres du STTP se battent pour protéger – sont adéquats ou insuffisants. Contrairement au portrait que Postes Canada tente de peindre, les Canadiens ne jugent pas qu’une rente de retraite moyenne de 18 000 dollars par année est exagérée, explique M. Moist. Que le gouvernement conservateur de Stephen Harper appuie ces attaques injustifiées contre les régimes à prestations déterminées tout en refusant de bonifier les prestations versées par le Régime de pensions du Canada démontre qu’il n’est aucunement intéressé à tenir compte des besoins des retraités canadiens. »

M. Moist dénonce également des propositions visant à mettre en place un système de salaires et d’avantages sociaux à deux vitesses pour les employés de Postes Canada. Il qualifie ces propositions d’injustifiées et d’injustes à l’endroit des jeunes Canadiens, qui font déjà les frais d’un taux de chômage élevé.

« Il n’existe aucun système de loyers ou d’hypothèques à deux vitesses. Les jeunes et les nouveaux travailleurs n’ont pas droit à un rabais sur leur facture de services publics ou leur épicerie, dénonce M. Moist. Il est outrageux d’affirmer que les jeunes travailleurs ne méritent pas le même salaire et les mêmes avantages sociaux en échange du même travail. »

Des membres et des employés du SCFP se joindront à d’autres syndiqués et citoyens intéressés à la tribune du public de la Chambre des Communes pour témoigner leur appui aux mesures d’obstruction systématique du NPD. Les membres du SCFP sont aussi encouragés à assister aux manifestations planifiées par le STTP d’un bout à l’autre du Canada au cours des prochains jours.

 

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