Une entente est intervenue entre le gouvernement du Québec et le gouvernement fédéral sur le fait que la totalité des redevances de l’exploitation pétrolière (en territoire québécois) du potentiel gisement Old Harry dans le Golfe du Saint Laurent iront au Québec.
Certes, cette entente clarifie une situation jusque là non résolue entre le gouvernement fédéral et Québec mais surtout elle montre bien toutes les intentions du gouvernement Charest de miser l’avenir du Québec sur les énergies fossiles (voir notre réaction lors du dernier discours du Premier ministre) et ce, en totale contradiction avec ses engagements préalables à lutter contre les changements climatiques.
Le gouvernement du Québec ne devrait surtout pas prendre cette entente pour un chèque en blanc pour explorer Old Harry.
Alors que Terre Neuve est clair depuis bien longtemps sur sa volonté d’explorer le gisement pétrolier Old Harry, la ministre Normandeau, il y a encore quelques mois, tergiversait sur ce sujet : « Loin de nous l’idée de faire naître une filière dans l’exploration gazière ou pétrolière, pour faire mourir d’autres filières, par exemple la filière halieutique, qui est rattachée aux pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine, ou encore la filière touristique », avait-elle affirmé à Radio Canada en juin 2010 lorsque Terre Neuve s’enthousiasmait de forer au plus vite.
Mme Normandeau semble avoir manifestement bien changé d’avis entre temps.
Pourtant, le pétrole, comme le gaz et le nucléaire, sont des énergies du passé. L’exploration et l’exploitation pétrolière comportent des risques inhérents dont le Québec peut bien se passer.
Pourquoi prendre de tels risques au Québec alors qu’on a tous les atouts pour amorcer le virage vert et construire notre avenir sur les énergies propres et renouvelables?
Alors que le Québec doit déjà se débarrasser de sa dépendance au pétrole, Old Harry ne fait que l’accentuer un peu plus.
Action: dites aux députés du Québec que vous ne voulez pas des énergies sales!
Communiqué de la Coalition Saint-Laurent.