Il n’y a pas de fatalité, car bien que la conjoncture politique soit difficile, elle peut même parfois sembler décourageante, il faut se rappeler qu’aucun régime, aucun gouvernement, aucune conjoncture n’est permanente. S’il y a une chose que la « révolution arabe » nous rappelle, c’est que le peuple peut se mobiliser largement lorsque l’espoir d’améliorer ses conditions de vie se concrétise dans une lutte où les gains sont possibles.
Depuis 13 ans, le Collectif pour un Québec sans pauvreté travaille à sensibiliser, conscientiser et mobiliser la société civile, la population, et parfois même quelques éluEs, pour un Québec sans pauvreté. Les périodes où le travail du Collectif a permis certains gains ont été celles où les mobilisations autour de propositions concrètes a ont été les plus fortes. L’opposition aux politiques d’appauvrissement est nécessaire et primordiale, mais la mobilisation, elle, passe par le « mode proposition ».
Un bel exemple de réussite à ce niveau, ce sont les belles mobilisations du mouvement des femmes depuis 1995. Sans être naïf, tout en tenant compte de la conjoncture et de leurs capacités réelles de mobilisation, le mouvement des femmes a maintenu le cap dans ses luttes, sur la base de ses principes et de ses valeurs. Bref, c’est par un leadership positif et mobilisant que les gains ont été possibles. Et c’est la même chose pour les mouvements communautaires, écologistes, étudiants, syndicaux, etc.
En résumé, si seule la lutte paie, encore faut-il qu’elle soit enthousiasmante !