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Îlot de la Caserne : poursuite des expropriations sur l’Île de Hull

DOSSIER - Nouveaux Cahiers du socialisme - No. 33 - Hiver 2025

L’histoire du Vieux-Hull, qui constitue le centre-ville du Gatineau actuel, est celle des expropriations et des évictions. Dans les années 1960 et 1970, des rues complètes ont été rayées de la carte pour faire place à des bâtiments publics, principalement du gouvernement fédéral. Il y eut des milliers de personnes déplacées. Certains parlent de 6000 exproprié·e·s et quelque 2000 logements démolis.[1]

Aujourd’hui, la ville de Gatineau vit une crise du logement[2]. Pourtant, les démolitions continuent. Sur l’Île de Hull, un parc immobilier vieillissant et souvent mal entretenu et un gouvernement municipal à l’écoute des promoteurs se combinent pour inviter à la spéculation immobilière et à la démolition. L’embourgeoisement fait son œuvre. On expulse les citoyens et citoyennes de leur quartier et on modifie le visage « ouvrier » historique du Vieux-Hull.

L’histoire de l’Îlot de la Caserne s’avère un microcosme de cette transition. Nous remercions Anna Salter et Bill Clennett de nous avoir accordé du temps pour documenter cette histoire. Anna est à l’origine d’un projet d’histoire orale qui expose le point de vue des personnes déplacées[3] et Bill Clennett est un militant de longue date à la défense des plus démuni·e·s, notamment pour revendiquer plus de logement social.

L’histoire de l’Îlot de la Caserne se déroule en 2023 et 2024 sur l’Île de Hull, à l’ombre du pont interprovincial reliant Gatineau à Ottawa. Un promoteur immobilier montréalais, Oktodev, y propose la construction d’un immeuble de 10 étages, comprenant 298 logements, à l’angle des boulevards Maisonneuve et des Allumettières. Puisque le secteur se situe à une relative proximité de la rivière des Outaouais, il est convoité depuis longtemps par les promoteurs.

Douze terrains sont au cœur de la saga de l’Îlot de la Caserne. La moitié de ceux-ci sont habités, ce qui soulève d’importants problèmes humains. Les six autres lots sont vacants et appartiennent à la municipalité de Gatineau. Cette partie de l’histoire pose l’enjeu du passage de terrains publics à des intérêts privés.

Le projet Îlot de la Caserne fait partie d’une nouvelle vague d’expropriations et d’expulsions sur l’Île de Hull, cette fois-ci l’œuvre des forces du marché. Les démolitions récentes[4] et celles revendiquées par les promoteurs se situent dans un continuum historique. Débutant par les expropriations massives des années 1970 par les gouvernements du Canada et du Québec, le continuum se poursuit plus récemment par la déstructuration et l’embourgeoisement de ce vieux quartier ouvrier avec l’arrivée de grandes tours. Plusieurs maisons acquises par les promoteurs, vidées de leurs occupantes et occupants, sont laissées à l’abandon en attendant le pic des démolisseurs.

Dans ce contexte, le projet de l’ensemble résidentiel de l’Îlot de la Caserne n’est pas insignifiant. Il illustre bien les contradictions d’une ville où les intérêts économiques liés à son développement – et donc, forcément, aux promoteurs – passent trop souvent avant ceux des citoyens et citoyennes qui l’habitent.

Évictions, démolitions : un enjeu humain

En novembre 2023, les ménages habitant au 206 boulevard Maisonneuve et du 223 au 237 rue Champlain reçoivent une lettre les avisant de quitter les lieux avant le 31 mars 2024, quelle que soit la date d’échéance de leur bail. Signé par une entreprise de gestion immobilière, Gestion Vesta[5], cet avis d’éviction les informe aussi que les démolitions commenceront en avril 2024, soit le mois suivant leur départ.

L’avis d’éviction a l’effet d’un électrochoc sur les personnes touchées. La majorité d’entre elles vivaient dans le quartier depuis plusieurs années, certaines depuis des décennies. Conscients de la possibilité d’un développement futur de leur quartier, tous ont un bail et se croient protégés par les lois du Québec. Personne ne s’attend à un déracinement brutal.

En raison d’un manque de connaissance de leurs droits, dont les droits spécifiques aux cas de démolition[6], les locataires n’ont pas compris qu’ils avaient le droit de rester dans leur logement jusqu’à la fin de leur bail. Ils ne le savaient pas, mais ni le promoteur ni la Municipalité ne les en ont informés. Avec une meilleure connaissance de la loi, les locataires auraient pu gagner un peu de temps. Par contre, même une connaissance fine de la règlementation gatinoise n’aurait pas permis à ce groupe de locataires de savoir que, par rapport à 2021, leurs droits de locataires étaient réduits. Cela, les locataires n’auraient pu le savoir, car la Ville de Gatineau est loin d’être transparente…

Un brin d’histoire

Que s’est-il passé en 2021, soit quelque temps avant la saga de l’Îlot de la Caserne ? Le même promoteur que celui derrière le projet de l’Îlot de la Caserne présente alors le projet Éléonore dans le même quartier, soit dans l’axe des rues Marston et Notre-Dame-de-l’Île. Celui-ci s’appuie aussi sur l’éviction de plusieurs locataires et la démolition de huit bâtiments, dont six « maisons allumettes ».

Les maisons allumettes

Les maisons allumettes dominent le paysage urbain de Hull depuis plus de 150 ans. Construites en bois, ces maisons revêtent une apparence particulière. D’une façade étroite, construites en hauteur, avec un toit très pentu à deux versants, elles sont historiquement alignées les unes à côté des autres. Selon certains, cet agencement leur donne l’apparence d’allumettes cordées dans leur boite.

L’historienne Michelle Guitard offre une autre interprétation de l’expression « maison allumette ». À l’époque, on achetait ces immeubles sur des catalogues. Sur la couverture d’un des catalogues, on retrouvait un dessin d’allumettes, un clin d’œil à la fabrique d’allumettes d’E.B. Eddy, un grand employeur de la région au début du XXe siècle.

Peu importe l’origine du nom, pendant longtemps ce sont surtout les familles ouvrières qui habitent ces maisons.

Aujourd’hui, les maisons allumettes sont menacées. Depuis 2021, la Ville de Gatineau a autorisé la démolition de 31 d’entre elles sur l’Île de Hull. En janvier 2025, un moratoire empêchant les démolitions futures est adopté, le temps de faire le point sur l’avenir de ce patrimoine bâti.

Photo : JeanPaulGRingault, 13 mars 2021, CC-BY-SA-4.0

Anna Salter, citoyenne nouvellement arrivée à Gatineau, vit à proximité du projet immobilier Éléonore, proposé par Oktodev. S’appuyant sur les règlements mêmes de la municipalité, Anna et un voisin demandent à la Ville de Gatineau de tenir des audiences publiques avant que les démolitions ne s’enclenchent. Les deux intervenants estiment que le promoteur ne respecte pas la procédure inscrite dans le règlement municipal concernant les droits des locataires.

La Ville refuse la demande, prétendant que les deux intervenants ne sont pas des « parties intéressées » puisqu’ils n’habitent pas les maisons touchées. Le promoteur obtient le feu vert et les démolitions se font. La Ville réécrit même le règlement municipal pour éliminer toute référence aux droits des locataires en cas de démolition. On y revient à la fin de l’article.

Impact sur les personnes

Les douze ménages du secteur de l’Îlot de la Caserne qui ont reçu un avis d’éviction en novembre 2023 pour une démolition prévue en avril 2024 croient qu’ils n’ont que quatre mois pour quitter les lieux, trouver un nouveau logement et déménager. Aux dires de Bill Clennett, « tout cela se fait au milieu d’une crise du logement sans précédent, avec des centaines de personnes sans-abri dans les rues de Gatineau… »

Au moins l’un des locataires évincés évoque ouvertement sa peur de se retrouver dans la rue : « Dès que je reçois l’avis d’éviction, je me précipite pour trouver un nouveau logement ». L’anxiété le pousse à quitter son domicile des mois avant d’y être obligé. Premier locataire à partir, il finit par payer beaucoup plus cher que pour son logement sur la rue Champlain, et cela, pour vivre dans un appartement situé dans un sous-sol et infesté de vermine.

Tous les locataires sont dévastés à la fois par leur éviction rapide et par l’incapacité qui en résulte de trouver un logement convenable. Tous paient un loyer beaucoup plus élevé après la relocalisation que celui payé avant.

« Donc, pour être clair, ces personnes ont été expulsées par une entreprise qui n’a pris aucune responsabilité pour leur trouver un autre logement convenable. » (Anna Salter)

Bref, toutes et tous se sentent laissés pour compte et seuls pour faire face à une situation qui leur est imposée, et ce, malgré les belles paroles rassurantes de Gestion Vesta que l’on retrouve dans l’avis d’éviction : « Sachez que nous travaillerons étroitement avec vous pour vous aider à vous trouver un nouveau logement et que nous demeurons disponibles pour tout questionnement que vous avez à ce sujet ».

Dans les faits, la compagnie ne respecte les droits des locataires ni en matière d’indemnisation ni par rapport au paiement de frais de déménagement tels que déterminés par la loi. À un locataire qui demande de l’aide, le gestionnaire affirme que la relocalisation incombe à l’évincé et que c’est le problème du locataire si son nouveau logement coûte trop cher !

Un témoignage résume bien la situation de chaque ménage exproprié :

«Je ne pouvais même pas trouver un 3 ½ pour un prix similaire à Gatineau, Et certainement pas un 4 ½ comme le logement d’où je me suis fait expulser. Je suis un employé de la ville de Gatineau, mais je ne réside plus à Gatineau, je ne peux plus me le permettre. J’ai été gentrifié de la ville qui est mon employeur[7]

Plus que des bâtiments

Le projet de l’Îlot de la Caserne démolit bien plus que six bâtiments. Il détruit un écosystème urbain complexe, à commencer par sa communauté de vie. Outre le fait que certains locataires y vivent depuis des décennies, c’est une communauté d’une diversité remarquable : économiquement (fonctionnaires fédéraux et municipaux, camionneurs, employé·e·s de Postes Canada, étudiants et étudiantes, retraité·e·s), socialement (familles monoparentales, avec enfants, couples queers, célibataires), linguistiquement (anglais et français, entre autres langues) et composée de groupes variés (autochtones, haïtiens, asiatiques, africains).

« En tant que société, nous parlons souvent d’inclusion. Cette histoire est un exemple parfait de la façon dont notre discours sur l’inclusion est trop superficiel. Comme société, nous avons littéralement jeté un microcosme de diversité dans la rue. » (Anna Salter)

En détruisant un environnement mature du centre-ville, le projet immobilier de l’Îlot de la Caserne comporte un prix écologique. Un locataire déplore les répercussions du projet sur les oiseaux et les arbres de sa cour. Le nouvel immeuble de 10 étages perturbe l’équilibre architectural du quartier. Plusieurs maisons allumettes sont rasées. Les 298 logements prévus attireront une clientèle d’une autre classe sociale qui n’est pas celle qui réside sur l’île de Hull depuis plus de 150 ans. Et, ironie du sort, la caserne de pompiers numéro 3, citée comme patrimoniale en 1991 et dont le secteur porte le nom, sera largement éclipsée par le bâtiment moderne présentement en construction.

La cession de terrains publics à des intérêts privés

Pour réaliser le projet de l’Îlot de la Caserne, le promoteur a dû acquérir une douzaine de terrains. Pendant qu’il mettait la main sur des terrains habités en procédant à l’expulsion des locataires, il a dû conclure une entente avec la Ville de Gatineau pour acquérir des terrains vacants !

Un règlement de la Ville l’oblige à faire un appel d’offres public pour toute vente ou cession de terrains municipaux, mais quelques exceptions permettent à la Ville d’outrepasser le processus d’examen public. Dans le cas de l’Îlot de la Caserne, la Municipalité s’est justement prévalue d’une exception et la cession des terrains municipaux s’est faite sans examen public.

Claude Royer, de l’Association des Résident·e·s de l’Île-de-Hull (ARIH) l’a soulevé lors d’une audition du conseil municipal de Gatineau le 28 février 2023 : « Il est publiquement apparu dès 2022 qu’Oktodev comptait acheter les terrains de la Ville pour son projet, une vente à laquelle la Ville allait acquiescer sans vraiment suivre ses propres règles de mise en vente d’actifs immobiliers[8] ».

Bill Clennett abonde dans le même sens : « La vente des six terrains municipaux au promoteur pour son projet n’était pas conforme à la politique relative aux transactions immobilières. Les autorités municipales ont changé quatre fois leur justification de la vente de ces terrains pour conclure qu’elle était conforme à la politique à cause d’une offre d’achat, offre qui n’existait pas au moment où elles ont confirmé leur intention de recommander la vente des terrains[9] ».

Bref, en pleine crise du logement et peu de temps avant que la municipalité héberge des personnes itinérantes dans des conteneurs, la Ville a contourné son propre règlement pour faciliter le passage de terrains publics à des promoteurs privés. C’est comme si les autorités municipales ne saisissaient pas la belle occasion d’utiliser ses terrains disponibles pour des fins sociales, dont la construction de logements sociaux ou coopératifs.

Conséquences de l’embourgeoisement sur le Vieux-Hull

Les paroles déjà citées d’un employé municipal évincé de son logement à cause du projet de l’Îlot de la Caserne sont éloquentes : « J’ai été gentrifié de la ville qui est mon employeur ». Le projet immobilier de l’Îlot, comme ceux de Ludger-Duvernay et Éléanore, et celui à venir sur les rues Kent et Laval près de Victoria contribuent à la modification du visage « ouvrier » de l’Île de Hull. Un tel virage est voulu par les autorités municipales. En effet, le plan d’urbanisme s’appuie simultanément sur l’embourgeoisement du centre-ville et sur l’expulsion des personnes en situation de pauvreté. Le projet de l’Îlot de la Caserne s’insère dans ce plan.

Une autre façon de « moderniser » le centre-ville consiste à reconfigurer les logements existants. Autrefois, on subdivisait une maison allumette en deux ou trois logements, multipliant ainsi le nombre de logements sur un même espace. Maintenant, l’intention de la Ville est d’encourager les professionnel·le·s et leurs familles à racheter ces logements, à en expulser les locataires, et à les utiliser ensuite comme une maison unifamiliale haut de gamme.

Une situation qui amène Bill Clennett à conclure : « Entre la démolition de logements populaires existants au profit d’immeubles plus hauts et plus chers et la rénovation d’une partie du parc immobilier restant, la Ville obtient ce qu’elle veut. Et ce n’est rien de bon pour les gens qui vivent ici depuis de nombreuses années ».

Les retombées

Le court délai entre l’avis d’éviction et le début des démolitions n’a pas facilité une mobilisation citoyenne large pour s’opposer au projet de l’Îlot de la Caserne. Vu sur un continuum entre les projets passés et ceux à venir, cela témoigne que la soif de projets immobiliers ne s’étanche pas en ce qui concerne le centre-ville de Hull.

Cependant l’Îlot de la Caserne a réveillé les gens du quartier et a sensibilisé l’Association des Résident·e·s de l’Île-de-Hull sur l’enjeu des droits des locataires. Ce réveil n’a pas permis de faire dérailler le projet, mais la suite démontre une implication accrue des citoyennes et citoyens qui font davantage de pressions auprès des élu·e·s et dans les instances municipales concernant l’enjeu des droits et celui de la disparition du patrimoine bâti.

L’histoire de l’Îlot de la Caserne illustre le peu d’information disponible pour les personnes évincées concernant leurs droits de locataires qui doivent faire face à une éviction en vue d’une démolition. Le plus choquant est que les locataires évincés lors du projet précédent étaient « protégés » par un règlement municipal qui a été réécrit subséquemment… mais ils ne le savaient pas. Bref, la Ville de Gatineau a enlevé la protection des droits des locataires dans son règlement sur les démolitions.

Pour combler le manque d’information sur les droits des locataires, l’ARIH a produit, en 2023, un dépliant qui rassemble dans un même endroit les différents règlements municipaux que les locataires doivent connaitre pour pouvoir défendre leurs droits et pour effectuer une contestation en cas d’une démolition annoncée.

L’ARIH a aussi publié un recueil, Une histoire orale de démolition et d’éviction sur l’île de Hull : le projet de l’îlot de la caserne[10], qui permet aux citoyennes et citoyens impliqués dans les évictions à l’Îlot de la Caserne de faire entendre leurs voix. L’Association a utilisé ainsi l’histoire orale comme un outil pour la justice sociale et le changement social. Pour reprendre les mots de l’historien social anglais, Paul Thompson : « L’histoire ne doit pas seulement réconforter ; cela doit offrir un défi et une compréhension qui aident au changement ».

L’Histoire orale

« J’adorerais que le livret soit lu et que son histoire rayonne. Parce que son objectif était de dire, vous savez, que les promoteurs ont gagné dans le sens où ils ont réussi à expulser prématurément les locataires et à ne donner à la majorité d’entre eux aucune compensation financière.

Mais cela ne veut pas dire qu’en tant que quartier, nous avons complètement perdu notre voix. En fait, nous avons essayé de reconquérir notre pouvoir à travers quelque chose comme cette histoire orale. Nous avons toujours une voix. »  (Anna Salter)

Petite victoire

En janvier 2025, à la suite des nombreuses interventions de l’ARIH et des citoyennes et citoyens concernés, la Municipalité de Gatineau adopte des modifications significatives au règlement municipal sur les démolitions, dont des modifications en faveur des droits des locataires. Ce faisant, la Ville « répare l’erreur de 2021 », selon l’élu du district de Hull-Wright, Steve Moran.

L’erreur en question était le retrait de l’obligation pour les promoteurs eux-mêmes, ou pour leur compagnie de gestion immobilière, d’informer les locataires de leurs droits dans le cas d’une démolition. Ces droits portent sur le délai pour évincer un locataire et sur les indemnisations.

Les interventions du milieu n’ont pas forcé le promoteur à reculer sur le projet de l’Îlot de la Caserne, mais elles ont forcé les autorités municipales à revoir leurs règlements injustes. Il reste à revendiquer et à obtenir l’obligation de consulter la population si jamais une autre administration municipale tente de restreindre à nouveau les droits des locataires.

Par Vincent Greason, militant sociocommunautaire


  1. Cet article se base sur une entrevue effectuée en anglais avec Bill Clennett et Anna Salter le 24 janvier 2025. L’entrevue a été réalisée par Vincent Greason.
  2. François Saillant, La situation du logement à Gatineau et son impact sur les droits humains, Montréal, Ligue des droits et libertés, 2021.
  3. Daniel Cayley-Daoust et Anna Salter, Une histoire orale de démolition et d’éviction sur l’île de Hull : le projet de l’îlot de la caserne, Gatineau, Association des Résident·e·s de l’Île-de-Hull (ARIH), 2024.
  4. Anne-Charlotte Carignan, « Une trentaine de démolitions de maisons allumettes autorisées depuis 2021 », Radio-Canada, 28 mars 2024.
  5. Gestion Vesta est une compagnie gatinoise embauchée par les promoteurs montréalais principalement pour ramasser l’argent des loyers des locataires.
  6. Le cas de l’Îlot de la Caserne met en relief la différence entre les droits des locataires évincés lors d’une « rénoviction » et ceux évincés lors d’une démolition. Les locataires faisant face à une rénoviction sont protégés par le Tribunal administratif du logement (TAL), autrefois la Régie du logement. La Loi sur l’aménagement et l’urbanisme encadre les cas de locataires en situation d’une démolition. Voir aussi : Martin Comtois, « Adieux difficiles aux maisons allumettes : des locataires plient bagage à contrecœur », Radio-Canada, 29 mars 2024.
  7. Cayley-Daoust et Salter, 2024, op. cit., p. 23.
  8. Cayley-Daoust et Salter, ibid., p. 59.
  9. Ibid., p. 55.
  10. Cayley-Daoust et Salter, 2024, op. cit.

 

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