Le Collectif d’analyse politique (CAP) présente :
L’Université d’été des Nouveaux cahiers du socialisme
Crises, pouvoirs, résistances
UQAM : 24-26 août 2010
Pourquoi une université d’été des Nouveaux cahiers du socialisme?
Nous vivons actuellement une crise majeure du capitalisme : gouvernements, banquiers, grands médias, entrepreneurs, le répètent sans cesse. En face, les travailleurs et travailleuses et, plus généralement, les salarié-e-s, les étudiant-e-s, mais aussi ceux et celles qui ont atteint l’âge de la retraite, vivent cette crise avec beaucoup d’angoisse. Les inégalités socio-économiques et la destruction environnementale se multiplient et l’on sent que nos sociétés s’engagent sur la voie de l’impasse, tant au plan humain qu’au plan du respect de la nature.
Le besoin se fait donc sentir d’approfondir la réflexion collective, de se faire une « tête commune » sur les transformations qui agitent notre monde, pour ensuite orienter l’action en conséquence, c’est-à-dire éviter de répéter les erreurs du passé. Il faut se demander où en sont les composantes du mouvement social, quelles sont les exigences du moment et quelles étapes il faudrait maintenant franchir dans le face-à-face avec les pouvoirs dominants. Se pose aussi la question proprement politique du rapport entre la gauche, le(s) pouvoir(s) et la société. Est-il possible de se doter d’un projet commun sur ce terrain, et, si ou, quelle en sera la nature? Le socialisme représente-t-il encore une option viable?
Pour réfléchir sur le fond à cette question, il paraît nécessaire de déborder le champ de l’intervention spécialisée et de se donner les moyens de mettre en contexte et de comprendre la conjoncture présente, en la situant notamment dans le développement historique des mouvements sociaux et des initiatives populaires de résistance et de dispute du pouvoir. Comment la crise actuelle du capitalisme peut-elle devenir une opportunité de changement pour l’ensemble de la société ? Comment penser une société qui valorise la richesse réelle, (celle des cultures, du vivant, de la nature, du monde) plutôt que de la détruire pour accumuler de la valeur abstraite?.
L’Université d’été des Nouveaux cahiers du socialisme (NCS) a ceci de particulier qu’elle renoue avec une tradition de formation politique et d’éducation populaire où l’emphase est mise sur le partage et l’élaboration d’une analyse commune. Ainsi, plutôt que de proposer des ateliers « à la carte » ou chacun et chacune se rendrait aux aléas de ses préférences, l’université d’été des NCS propose un programme cohérent de trois jours privilégiant le partage de connaissances et de perspectives à partir d’analyses de l’état de développement actuel du capitalisme, des pouvoirs et des alternatives. Alternant entre les cours de formation et les discussions collectives, l’université d’été propose aux participants et participantes de venir réfléchir collectivement avec d’autres militants et militantes, travailleurs et travailleuses à la nature des problèmes (inégalités sociales, crise économique et environnementale) qui affectent notre société, et aux pistes d’analyse et d’action permettant d’oeuvrer à une résolution durable de ces contradictions.
Nous espérons vous y voir en grand nombre!
Structure et organisation
L’université d’été des NCS aura lieu sur 3 jours, du 24 au 26 août 2010. Elle est structurée en deux
« moments » :
Un premier moment sera organisé les 24-25-26 août, sous la forme de Journées de formation. Celles-ci entendent rassembler des militants et des militantes du milieu syndical, du « milieu » jeune et étudiant, des groupes communautaires et de groupes féministes, de Québec solidaire et de groupes anticapitalistes et altermondialistes.
Au programme de ces trois jours de formation, des thèmes transversaux :
– Comprendre le capitalisme, le néolibéralisme et la crise économique-écologique d’aujourd’hui. Comment fonctionne notre système économique, et, surtout, dans quel direction nous entraîne-t-il, tant au plan social qu’au plan écologique ? Comment comprendre la crise actuelle et les «sorties de crise» proposées par les dominants ?
– (Re)penser les transformations de l’État : de l’État social à l’État « business », quel rapport avec la classe dominante et le capitalisme ? Pourquoi l’État transforme-t-il de la sorte ? Que reste-t-il du keynésianisme ? Quel rôle joue la classe dominante au sein de ces transformations ? Pourquoi l’État ne semble-t-il plus être au service de la société, mais au service de l’argent ? Qu’est-ce que l’État capitaliste en fin de compte ?
– Où en est le mouvement syndical aujourd’hui ? Quel est son discours, et son positionnement dans les rapports de force ? Où en est son action politique ? Le syndicalisme est-il porteur de changement ? Comment le syndicalisme peut mobiliser les immigrants, les jeunes et autres secteurs de la société?
– Où en est le mouvement communautaire et populaire ? Quelle sons les orientations et les contradictions du milieu communautaire ? Quelle est son autonomie face au gouvernement ? Ce mouvement est-il porteur de changement ? Comment ?
– Où en sont les mouvements antiracistes, étudiants, écologistes? Quel est leur apport pour une meilleure compréhension des dominations et contradictions de notre société ? Comment ces luttes peuvent-elles être liées à des perspectives de changement global ?
– Quelles sont les perspectives du mouvement féministe ? En vue la prochaine Marche mondiale des femmes, quelles sont les perspectives ?
– Que faire face à la politique et au(x) pouvoir(s)? Faut-il construire un parti de gauche, opter plutôt pour d’autres tactiques, ou combiner les deux stratégies? Comment construire des convergences entre les différentes luttes sociales et politiques ? L’altermondialisme peut-il favoriser cette convergence?
– Par quoi remplacer le capitalisme? Quels sont les contours de l’après-capitalisme ? Par quels mécanismes, processus et leviers de pouvoirs pourra-t-on repenser la production, lebien-vivre-ensemble et le respect de l’environnement?
Le deuxième moment aura lieu le 26 août au soir, sous la forme d’une « Grande conférence sur les alternatives au capitalisme », sous le thème « Écologie et socialisme ».
Informations et inscription
L’inscription aux journées de formation est au coût de 50$ pour les trois jours, ou 20$ pour les étudiant-e-s et sans emploi.
La grande conférence du 26 août est GRATUITE et ouverte à tous et toutes.