Les 16-18 août se tenait à l’UQAM la troisième édition de l’université populaire des NCS sous le titre de « S’organiser, résister, vaincre ». Le programme incluait une quarantaine de sessions et plus de 100 personnes ressources dont Dominique Plihon et Christophe Aguiton (France), Camille Chalmers (Haïti), Xavier Montoro (Espagne) et Francisco Figueroa (Chili).
Plus de 300 personnes ont participé aux travaux sur une vaste gamme de thèmes présentement en débat dans la gauche : l’environnement et l’économie, la question autochtone, les luttes immigrantes, le mouvement syndical, la place du féminisme, l’État, la bourgeoisie et l’impérialisme au Canada et au Québec, et bien sûr les luttes étudiantes dans le contexte du vaste mouvement populaire qui traverse le Québec depuis plusieurs mois.
Cette université populaire, à l’image des NCS n’était pas la place pour l’arrogance, le je-sais-tout-isme et les querelles de chapelle. Les perspectives étaient pluralistes, de la social-démocratie en passant par le socialisme et l’anarchisme, avec en commun une posture qui stipule que le mouvement populaire est au cœur de la dynamique politique et sociale. Ce qui n’exclut nullement le rôle de Québec Solidaire et d’autres partis de gauche dont plusieurs militantEs étaient présentEs.
Le tout s’est donc déroulé dans une atmosphère conviviale et sympathique tout en restant solidement accotés sur des présentations méthodiques et sérieuses. Une grande quantité de textes d’analyses a d’ailleurs été produite à l’occasion, des textes que vous retrouverez sur le site dans les prochains jours et semaines.
Pour les NCS, le projet d’université populaire s’insère dans une perspective globale. L’idée étant de favoriser l’essor d’un « intellectuel collectif », dans la tradition de Bourdieu et de Gramsci, qui travaille avec et dans le mouvement populaire, et qui mobilise les énergies de ceux et celles qui réfléchissent, qui pensent stratégiquement, quelque soit le domaine de leur activité (mouvements sociaux, enseignement, etc.).
Pierre Beaudet