C’est la crise financière la plus grave que nous ayons vécue,
au moins depuisles années 30 et peut-être depuis toujours.
SIR MERVYN KING,
gouverneur de la Banque d’Angleterre
Introduction
Le contexte économique international s’est fortement assombri au cours des derniers mois augmentant les probabilités d’une nouvelle récession. Le gouverneur de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, a évoqué le 21 septembre dernier les risques très élevés d’un repli économique (significant downside risks). L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) fait remarquer, dans la mise à jour de ses perspectives publiée en septembre dernier, que la reprise est presque au point mort dans les pays avancés et qu’elle faiblit dans les pays émergents.
En effet, depuis le début de l’année 2011, la croissance économique connaît des ratés. L’économie américaine ne parvient pas à redécoller suffisamment pour faire descendre le chômage sous la barre des 9,0 %. Le blocage des institutions politiques aux États-Unis de même que le niveau déjà considérable du déficit public limitent les possibilités en matière de politiques de stimulation budgétaire. Au Royaume-Uni, la politique d’austérité budgétaire a carrément tué la reprise ; le chômage se trouve au niveau le plus élevé depuis 17 ans.
Ailleurs en Europe, les difficultés éprouvées par les gouvernements dans la gestion des problèmes liés aux dettes souveraines compromettent non seulement la croissance économique à court terme dans la région, mais menacent maintenant d’aboutir à une nouvelle débâcle du système financier. Après les multiples péripéties des derniers mois qui ont provoqué une montée des tensions à l’échelle planétaire et l’affaissement des marchés boursiers, nous entrons dans une période critique pour la suite des choses, dont l’issue dépend des solutions apportées par l’Europe aux problèmes de dette souveraine.
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Conjoncture économique. (PDF)