Les employés et employées de soutien scolaire membres de la FTQ réagissent avec inquiétude et scepticisme à l’annonce de réouverture des écoles du Québec le 17 janvier. Leurs organisations syndicales déplorent le fait que les plans de contingence du ministère de l’Éducation pourront être appliqués de façon très approximative, sinon floue, par les centres de services et par les commissions scolaires. Sur le terrain, cela risque de provoquer toutes sortes de décisions de gestion improvisées et irréfléchies qui placeraient les élèves et le personnel dans des situations inacceptables.
« Avant la vague Omicron, les centres de services ont été soumis à des lignes directrices très claires, même si elles étaient parfois questionnables. Il faut garder cette clarté et nous sommes prêts à poursuivre le dialogue avec le gouvernement pour trouver les lignes les plus efficaces. Il faut aussi s’occuper du manque de main-d’œuvre et trouver des mesures incitatives pour garder en place tout le rare personnel nécessaire pour traverser cet hiver difficile », d’expliquer Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ.
Dans le plan actuel, aucune classe et aucune école ne serait fermée même si les cas de contamination se multiplient. Des classes dont le taux d’absentéisme est trop élevé pourraient voir des élèves en santé être affectés à d’autres classes. On pourrait aussi obliger des employées à travailler dans d’autres établissements pour éviter les bris de service. Ce remue-ménage favorisera à coup sûr la propagation de la COVID-19.
Masques N95
Les syndicats de l’éducation affiliés à la FTQ saluent par ailleurs la décision du gouvernement de rendre disponibles les masques N95 au personnel des écoles spécialisées. Ils espèrent maintenant que les N95 seront rendus disponibles à l’ensemble du soutien scolaire. Ils déplorent par ailleurs qu’au-delà d’initiatives locales isolées, aucune vaccination prioritaire ou ciblée n’a encore été offerte au personnel en éducation spécialisée.
« Les enfants ont besoin d’être à l’école, et la société a besoin que l’école fonctionne. Nous sommes bien d’accord avec ça. Par contre, rouvrir les écoles coûte que coûte en plein pic de contagion sans un plan particulièrement solide, c’est inquiétant à bien des niveaux. Il est urgent que le gouvernement travaille avec les organisations présentes sur le terrain pour rajuster le tir », de conclure Denis Bolduc.
Les travailleuses et travailleurs du secteur de l’éducation de la FTQ sont représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB) et l’Union des employés et employées de service, section locale 800 (UES 800).