Lucie Lamarche, Ligue des droits et libertés, 20 août 2021
Les médias ont accordé une timide attention aux travaux de la Commission scientifique et technique indépendante du gouvernement du Québec sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire (Commission Cloutier) qui tient des audiences depuis le 24 août dernier. On comprend aisément que les citoyennes et citoyens ont actuellement la tête ailleurs. On comprend aussi qu’en apparence, le sujet semble niché. De quoi se plaignent donc les enseignant-e-s des universités ? Si l’on considère toutefois l’université (et les cégeps) comme des cités dans la cité, on saisit rapidement l’importance de la question. Les universités ne sont pas des usines de boutons ou des ministères. Elles participent dynamiquement à la vie démocratique et représentent donc des lieux où les droits et libertés de la personne doivent faire sens. Tentons en quelques lignes d’esquisser les termes du débat.