2011 fut l’année de la révolte et de l’indignation. Au Maghreb, en Europe, en Amérique du Nord des gens se sont levés pour dire qu’ils ne souhaitaient plus vivre dans un monde d’injustice, d’oppression et de corruption où le pouvoir est accaparé par quelques-uns au détriment du plus grand nombre. En Tunisie, en Égypte, en Libye, en Espagne, en Grèce, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Russie… les gens se sont réappropriés le seul espace qui leur restait, la rue, pour crier «Ça suffit!», comme les Zapatistes il y a plus de 15 ans au Chiapas mexicain «ya Basta!». Certains ont pris pour cible leurs dictateurs, d’autres leurs gouvernements, d’autres encore les bourses et la finance internationale, mais tous ont dénoncé le pouvoir exorbitant de l’oligarchie, ce 1% qui ne cesse d’exploiter les humains et les ressources pour leur unique profit. Révoltés arabes, indignés européens ou occupants américains, tous se sont rassemblés derrière le même message d’espoir :
Un autre monde est possible !
Ce message est aussi celui porté depuis 10 ans par le Forum social mondial. Conçu comme un espace de convergence de toutes les forces sociales qui souhaitent construire un monde durable, juste et solidaire, le Forum social s’est disséminé à travers le monde pour s’enraciner localement et favoriser le travail de construction en commun de ce monde alternatif qui n’entend pas sacrifier l’humain et la nature sur l’autel du profit à court terme. C’est dans cette perspective qu’ici, au Québec, furent organisées les deux éditions du Forum social québécois (FSQ), ainsi que les forums sociaux régionaux au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en Outaouais, à Laval, dans le Bas-Saint-Laurent, dans Lanaudière, à Trois-Rivières, à Montréal…
Ce travail de fond visant à renforcer une culture de mobilisation citoyenne trouve aujourd’hui son prolongement dans le mouvement Occupons Montréal qui, à la fois ravive la flamme de l’engagement par de nouvelles pratiques et renouvelle le souffle d’espoir. Occuper Montréal, c’est se réapproprier notre espace public, c’est reprendre la parole, c’est crier haut et fort que nous existons et que le monde qu’ils tentent de contrôler, c’est aussi le nôtre. Affirmer que nous sommes le 99%, c’est prendre conscience que s’ils ont le chiffre $, nous avons le nombre, et que si nous nous rassemblons nous briserons cette pensée unique qu’ils tentent de nous imposer pour nous diviser. La démocratie ne leur appartient pas, la planète ne leur appartient pas, nos ressources ne leurs appartiennent pas, nos esprits ne leurs appartiennent pas.
Le temps est venu faire entendre notre voix.
Libérons la démocratie !
OÙ, QUAND ?
- Montréal, dimanche 19 février 2012
- Départ de la marche théâtrale : 12h45, devant les bureaux de Jean Charest (rue McGill, coin Sherbrooke)
- Rassemblement final et ateliers : 14h30, Fonderie Darling (745 rue Ottawa)