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Numéros des NCS
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Syndicalisme : institution ou mouvement ?La nouvelle gestion publique : au-delà des conventions collectives…DÉFIS DU SYNDICALISME CONTEMPORAINS
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« Cette nouvelle gestion publique, c’est la copie parfaite de ce qui se passe dans le pire de l’entreprise privée. Des mesures de contrôle tatillonnes, des statistiques à n’en plus finir comme si nous devenions des comptables justifiant chacune des minutes de notre présence au travail. […] Ce système doit être dénoncé. Nous devons être solidaires entre nous intervenantes et cesser de vivre cette situation comme normale et acceptable. Nous devons cesser de nous isoler et de vivre seule, chacune dans notre petit bureau, une situation qui est anormale et inacceptable. […] Il est temps de briser le silence qui entoure l’organisation du travail que nos patrons ont décidé de mettre en place. Il est temps de revendiquer de nouvelles approches dans l’intervention sociale avec des charges de travail raisonnables et une organisation du travail à échelle humaine, loin des principes des écoles de gestionnaires[2].»
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Syndicalisme : institution ou mouvement ?Prendre en compte les femmes à bas salaires et raciséesDÉFIS DU SYNDICALISME CONTEMPORAINS
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Lire la suite...Il fut une époque où rassembler les termes « femmes » et « syndicalisme » constituait tout un programme de luttes… Mais si les femmes sont à présent aussi nombreuses que les hommes sur le marché du travail et dans les syndicats, les structures de domination sont restées et les inégalités entre femmes se sont accrues. Les femmes sans diplôme et les femmes racisées sont les grandes perdantes de la non-prise en compte du caractère intersectionnel des dominations.
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Syndicalisme : institution ou mouvement ?Limites et obligations de l’intervention syndicale dans le domaine de la financeDÉFIS DU SYNDICALISME CONTEMPORAINS
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La problématique du rôle des syndicats dans le domaine de la finance, sur les marchés des capitaux et sur la gouvernance des entreprises est au programme des mouvements syndicaux nord-américains depuis les années 1970, quand des syndicats ont commencé à participer de façon plus importante aux décisions des conseils d’administration paritaires des fonds de pension collectifs[2]. Le présent article examine de façon critique la tentative, peut-être la plus ambitieuse de la part d’un mouvement syndical, de modeler les relations entre les entreprises et la finance à l’avantage des travailleurs et des travailleuses : le Fonds de solidarité de la FTQ (FSFTQ)[3]. Nous cherchons à comprendre les tensions et les contradictions qui traversent une institution à la frontière de la finance et du syndicalisme.
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Syndicalisme : institution ou mouvement ?À la recherche du deuxième front !DÉFIS DU SYNDICALISME CONTEMPORAINS
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Lire la suite...Lorsque le résultat des votes d’allégeance syndicale a été dévoilé dans le réseau de la santé et des services sociaux québécois au printemps 2017, moment où on a appris la perte de 22 000 membres du côté de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), plusieurs militantes et militants de cette centrale ont affirmé qu’il s’agissait d’un abandon ou d’un désaveu de la part de la nouvelle génération de syndiqué-e-s à l’égard du deuxième front. Ce qui revient à dire que les jeunes employé-e-s du secteur public ne seraient intéressés qu’à un syndicalisme traditionnel, confiné à la négociation dans le cadre juridique déterminé par les règles en vigueur dans le droit du travail.
- Pour un syndicalisme écosocialiste
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Lire la suite...Bonne nouvelle ! Les syndicats semblent plus que jamais résolus à s’associer à la lutte contre la destruction en cours de notre habitat terrestre. Sur le front écologique, où les batailles perdues ne se comptent plus, le soutien de ces acteurs politiques majeurs est crucial. Mauvaise nouvelle : les principales propositions syndicales pour mener à bien cette lutte sont telles qu’elles risquent finalement d’aggraver la situation plutôt que de l’améliorer. Quel est le problème et comment le résoudre ?[2]
- Introduction au dossier
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Lire la suite...De tous les mouvements sociaux des temps modernes, le syndicalisme est celui qui a favorisé l’organisation du plus grand nombre de personnes et, ne serait-ce que pour cette raison, il figure parmi les mouvements sociaux les plus puissants de notre époque. Pourtant, aucun dossier des Nouveaux Cahiers du socialisme (NCS) ne lui avait encore été consacré, bien que le syndicalisme et les luttes ouvrières – d’ici et d’ailleurs – aient fait l’objet de plusieurs textes dans nos pages, à chaque numéro ou presque.
- Justin Trudeau dans la matrice « people »
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Il n’est pas nécessaire d’avoir toutes les qualités d’un prince
(ou d’un homme d’État) pour gouverner, mais il est bien nécessaire de paraître les avoir.
— Nicolas Machiavel[2]Il existe bel et bien une guerre des classes, mais c’est ma classe,
la classe des riches qui fait la guerre et nous la gagnons.
— Warren Buffet[3]« Il n’est pas prêt », scandait Stephen Harper en parlant de Justin Trudeau lors de la dernière campagne électorale. Et pourtant, le come-back kid[4] est bien installé au 24 Sussex, suscitant l’intérêt des jeunes, voire même un certain enthousiasme de la génération selfie. Un peu plus d’an plus tard, comment expliquer la victoire sans équivoque des libéraux et une lune de miel pérenne avec celui que l’on disait « vide en substance » ? Regard sur le « Kennedy du Canada[5] » à l’intérieur d’un système où la démocratie est d’abord affaire d’images, de simulacres et de spectacle.
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Notes de lectureBuilding Global Labor Solidarity in a Time of Accelerating Globalization
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Building Global Labor Solidarity in a Time of Accelerating Globalization,
Chicago, Haymarket Books, 2016
Cet ouvrage collectif dirigé par Kim Scipes, universitaire et militant chevronné, aborde les enjeux de l’internationalisme syndical à l’heure d’une mondialisation « accélérée ». Le ton est critique et dialectique, dans la mesure où la mondialisation y est considérée à la fois comme un terreau fertile pour le néolibéralisme, mais aussi comme un vecteur de résistance, en particulier pour le mouvement syndical. Ce dernier n’est d’ailleurs pas pris comme un bloc homogène et les auteur-e-s optent explicitement pour une analyse privilégiant les syndicats progressistes et leur potentiel de création d’un internationalisme « par la base ». Le livre propose sept études de cas en Amérique du Nord (États-Unis, Canada et Mexique), en Amérique latine et en Asie (Philippines et Bangladesh). Bien que l’ampleur et l’approche adoptée dans chaque chapitre varient beaucoup, ils apportent tous une contribution et des réflexions pertinentes sur ces enjeux.
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Notes de lectureL’âge des démagogues. Entretiens avec Chris Hedges
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L’âge des démagogues. Entretiens avec Chris Hedges,
Montréal, Lux, 2016
Ce livre de Chris Hedges a certainement connu un regain de popularité après l’élection de Donald Trump. Celui ou celle qui veut comprendre ce qui s’est passé aux États-Unis peut trouver des éléments de réponses dans cette longue entrevue que Hedges a accordée à l’essayiste québécois Pierre-Luc Brisson. Y est relatée la passionnante trajectoire de Hedges qui avait été remarqué comme correspondant de guerre dans les années 1980 et 1990 : Hedges avait alors couvert les conflits en Amérique centrale, en Algérie, au Soudan, au Yémen, en Palestine et aussi dans l’ex-Yougoslavie. Journaliste réputé, correspondant au New York Times, sa trajectoire a changé brusquement après avoir dénoncé l’intervention militaire en Irak en 2003 lors d’une collation de grades au collège Rockford dans le midwest. Il avait transformé son discours protocolaire en diatribe contre George Bush et la guerre en Irak. « Nous nous embarquons dans une occupation qui, si on en croit les leçons de l’histoire, sera aussi dommageable pour nos âmes qu’elle le sera pour notre prestige, notre pouvoir et notre sécurité. » Cette dénonciation lui a valu d’être expulsé de l’évènement et d’être rabroué par son employeur, le New York Times, qu’il a quitté par la suite. Hedges, jusque-là journaliste, devient alors essayiste et militant. « Ma voix n’est plus entendue dans les médias de masse traditionnels, mais mes ouvrages continuent de se frayer un chemin jusqu’à mes lecteurs. » (p. 36) Depuis, Chris Hedges a publié des livres importants comme la Mort de l’élite progressiste (Lux, 2012) et Jours de destruction et jours de révolte, avec le dessinateur Joe Sacco (Futuropolis, 2012).
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Notes de lectureThe New Confessions of an Economic Hit Man
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The New Confessions of an Economic Hit Man, 2e edition,
Oakland (Calif.), Berrett-Koehler Publishers, 2016[1]
The New Confessions of an Economic Hit Man est la réédition revue et augmentée d’un livre à succès publié en 2004. Mea-culpa d’un homme torturé par ses mensonges, il raconte l’histoire d’une profession secrète, celle d’assassin économique (economic hit man), essentielle à la domination des États-Unis sur l’« empire global ». Cet empire, John Perkins le décrit comme une « corporatocratie » sans lieu de complot central, une norme intégrée par les chefs d’entreprises multinationales étasuniennes qui, avec le concours de l’appareil sécuritaire, autoriseraient toutes les ruses pour soutenir l’enrichissement des élites étasuniennes aux dépens du reste de la planète.
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