Les travailleurs et travailleuses des postes du Canada pourraient se voir imposer une loi de retour au travail que leur syndicat, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), qualifie d’inutile, d’injuste et de contreproductive. La ministre du Travail, Lisa Raitt, a annoncé que le gouvernement avait l’intention d’imposer une loi de retour au travail.
L’imposition d’une telle loi serait contraire aux conventions de l’OIT et porterait atteinte au droit fondamental de tous les travailleurs et travailleuses de se syndiquer et de négocier collectivement. Le gouvernement du Parti conservateur, réélu depuis peu, laisse ainsi clairement entrevoir la manière dont il entend gérer les relations du travail dans ce pays.
Denis Lemelin, président national du STTP, a déclaré ce qui suit : « On ne nous a laissé aucune chance. Pendant des mois, Postes Canada n’a fait que dire non à nos propositions et a induit la population en erreur au sujet de nos propositions. Maintenant que nous demandons la tenue d’une réunion avec le président de Postes Canada, le gouvernement Harper va venir à sa rescousse et le soustraire à sa responsabilité de négocier de manière réaliste avec les travailleurs et travailleuses ».
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes tente de faire valoir des propositions qui apportent des solutions aux problèmes de santé et de sécurité causés par le nouvel équipement de tri et les nouvelles méthodes de livraison. Il propose aussi des innovations et une expansion du service postal.
Le fait que Postes Canada se concentre sur ses demandes de concession rend toute négociation impossible. Les membres du STTP se battent pour empêcher l’érosion de leur convention collective et les reculs salariaux que Postes Canada veut imposer aux futurs employés et employées.
Prenez part à la campagne mondiale visant à préserver les droits de négociation collective au Canada en envoyant le message ci-dessous au gouvernement du Canada.