L’université populaire a eu lieu comme prévu les 21, 22 et 23 août à l’Université d’Ottawa dans le cadre du Forum social des peuples (FSP). Environ 1000 personnes ont participé aux diverses sessions, ce qui, osons le dire, est tout un succès. Au FSP comme tel, il y a eu plus de 6 000 inscritEs, venant de plusieurs régions et de plusieurs secteurs. Même si on observait une prédominance québécoise, il y avait également une participation substantielle des camarades du Canada dit anglais et des Autochtones.
Le tribunal populaire
Plus de 150 personnes ont participé au tribunal populaire pour juger le gouvernement Harper dans son opération de saccage de l’assurance-chômage. Ce tribunal a été coordonné par Jacques Beaudoin du Mouvement Action-Chômage de Montréal. Selon Jacques, le résultat a été très positif : « La forme utilisée s’est avérée fort efficace. Nous avons reçu par la suite de bons commentaires, y compris de la part de militants impliqués dans la coalition, mais qui nous ont dit avoir néanmoins appris plusieurs choses sur la réforme ». En plus d’atteindre un objectif pédagogique très utile, la rencontre a permis de faire la jonction entre des militantEs du Québec et de l’Ontario.
« Du travail bien fait » (Stéphane Chalifour, membre des NCS) :
« Les NCS se sont démarqués par la diversité des invitéEs, la rigueur et la profondeur des exposés et des débats. L’indépendance des NCS est garante de leur crédibilité. Nous ne sommes pas à la remorque de syndicats ou de partis et il semble qu’après plusieurs années, une réputation de qualité et de professionnalisme fasse son œuvre. »
« Toujours aller plus loin » (Pierre Mouterde, Presse-toi-à-gauche) :
« Il reste difficile de faire un bilan global de ce Forum social des peuples dont on peut dire néanmoins qu’il a été un véritable succès en termes de variété des débats et d’assistance provenant de tous les coins du Canada. Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres, et au-delà d’un optimisme, certes nécessaire bien que souvent de façade, bien des questions pourtant décisives sont restées en suspens. Notamment celles tournant autour de la crise de la représentation politique qui frappe aujourd’hui tout un chacun, et partant celles de la crise de stratégie politique dont nous ressentons à gauche si vivement les effets paralysants, en particulier au Québec à travers la question nationale. Comme si, malgré nombre de constats semblables et souvent percutants, on ne cessait pas de rester dans le flou quant aux solutions à apporter. Et comme s’il restait un énorme travail de clarification à mener. »
« Le leadership québécois » (Véronique Brouillette, militante de la CSQ) :
« Le Québec a été sans contredit un leader dans cet événement (même si on ne veut pas trop que ça paraisse…). Le fait que l’université d’été des NCS se tienne pendant le Forum a TRÈS FORTEMENT contribué à élever le niveau des débats. Plusieurs personnes (même parmi les “non-NCS”) l’ont souligné. Ce que j’ai particulièrement aimé des ateliers des NCS était justement de faire “converger” les groupes ou de montrer l’interdépendance des luttes, ce qui est un défi, même dans un Forum social des peuples… »