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Logement 2011 : Marché locatif et spéculation

Les indicateurs du marché immobilier québécois sont à la hausse. La valeur des propriétés augmente rapidement, tout comme les loyers. Sur le marché locatif, la pénurie de logement qui dure depuis plus d’une décennie est devenue un état permanent qui favorise largement les propriétaires. Cette note socio-économique rappelle que les investissements dans le logement locatif offrent un rendement fort généreux et que le mécanisme de fixation des prix de la Régie du logement, bien qu’imparfait, constitue un rempart contre des hausses de loyer insoutenables pour les locataires.

État de la situation

Une crise du logement sévit depuis maintenant 12 ans. C’est ce qu’indique le calcul du taux d’inoccupation, soit la mesure de la proportion de logements vacants disponibles pour la location par rapport à l’ensemble du parc locatif. Un marché locatif est considéré équilibré lorsque le taux d’inoccupation est à 3 %. Au-dessous de ce chiffre, on parle de pénurie de logement. À l’échelle de la province, ce taux stagne cette année (2,4 %) ; il est pratiquement au même niveau que l’année dernière (2,5 %) dans les centres urbains de 10 000 personnes et plus.

Dans la région de Montréal, où se trouvent les deux tiers du parc locatif québécois, le taux d’inoccupation est également demeuré relativement stable à 2,5 % (soit une baisse de 0,1 %). Mais pour les logements de trois chambres ou plus, la situation est particulièrement alarmante : en un an, leur taux d’inoccupation a chuté de 2,1 % à 1,0 %. Cela signifie qu’il est de plus en plus ardu pour les familles locataires de trouver un logement qui réponde à leurs besoins.

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* L’IRIS est un institut de recherche sans but lucratif indépendant et progressiste.

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