Les ratés de la reprise

Il y a à peine trois mois, l’économie mondiale semblait bien engagée sur la voie de la reprise, l’économie canadienne caracolant en tête de peloton parmi les pays avancés. Certes, la mutation en Europe de la crise bancaire en crise de la dette souveraine projetait déjà, au printemps dernier, une certaine ombre au tableau. Mais avec l’accumulation de mauvaises nouvelles au cours des mois d’été, particulièrement aux États-Unis, il devient de plus en plus évident que la reprise perd son élan. En conséquence, les perspectives de croissance économique pour le reste de cette année et l’année 2011 sont maintenant revues à la baisse. Bien qu’une rechute en récession n’est pas jugée probable par la plupart des observateurs, les risques que cela se produise se sont accrus advenant une défaillance de l’une des composantes du système.

Certaines économies continuent à progresser à bon rythme, comme celles des pays émergents asiatiques ou de certains pays d’Amérique latine. Certaines économies africaines, comme celles de l’est, s’extirpent aussi du marasme plus rapidement que prévu. En revanche, la situation en Europe, au Japon et aux États-Unis demeure plutôt trouble. Au Canada, la reprise vigoureuse observée à la fin de 2009 commence à battre de l’aile, plombée par les déboires persistants de l’économie américaine. Alors que, pour la première fois, l’entrée en récession s’est produite de manière synchronisée à l’échelle internationale, la sortie de crise s’opère de manière très inégale. Manifestement, l’économie mondiale peine à se remettre des dégâts provoqués par la crise financière de 2007-2008.

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