Populisme : le mot a envahi les commentaires au soir du 29 mai. Hommes politiques, journalistes, savants mobilisés pour donner leur avis d’expert sur les résultats électoraux l’ont convoqué et invoqué pour qualifier et surtout disqualifier les électeurs du NON et tous ceux qui ont fait campagne contre le projet de traité constitutionnel. “Virus populiste”, “épidémie de populisme” : le recours aux métaphores médicales signalaient l’anomalie scandaleuse de l’issue électorale et son caractère pathologique pour la démocratie et l’Europe. Il autorisait jugements injurieux – “bunker nationaliste”, vision “fermée” du monde, impulsion xénophobe – et rapprochements politiques discréditants – les extrêmes auraient démontré leur profonde complicité et les représentants et électeurs de gauche auraient mêlé sans sourciller leur voix à celle de Jean-Marie Le Pen.
Les mésusages politiques du populisme
Article précédent
Article suivant
Articles récents de la revue
Dépasser le capitalisme algorithmique par les communs ? Vers un communisme décroissant...
À la suite de la crise financière de 2007-2008, le monde a basculé vers un nouveau stade du capitalisme basé sur l’extraction massive de...