Par Michel HUSSON
Périodiquement, la grande presse économique évoque l’actualité de la critique marxiste du capitalisme. On a pu lire dans The Economist que « le communisme comme système de gouvernement était mort ou mourant » mais que « son avenir semblait assuré en tant que système d’idées ». Business Week titrait il y a peu sur le retour de la lutte des classes. Plus récemment, dans le Financial Times du 28 décembre 2006, John Thornhill soulignait que « l’essor récent de la mondialisation qui, à bien des points de vue, évoque l’époque de Marx, a sans aucun doute conduit à un intérêt renouvelé pour sa critique du capitalisme (…) Comment peut-il se faire que 2% les plus riches de la population adulte du monde possèdent plus de 50% de la richesse mondiale tandis que la moitié la plus pauvre n’en possède que 1% ? Comment peut-on comprendre le capital sans lire Das Kapital ? ». Dans sa biographie de Marx, Jacques Attali soutient que c’est seulement aujourd’hui que l’on se pose les questions auxquelles répondait Marx.