Une augmentation scandaleuse
« Le gouvernement Charest fait fausse route pour relever les défis économiques auxquels il est confronté. S’attaquer ainsi aux forces vives d’une société par une augmentation scandaleuse des droits de scolarité, faire porter par les particuliers dits » usagers » le poids du financement des services publics ou parapublics et faire fi de la responsabilité des entreprises dans l’effort collectif et le soutien aux mesures sociales pour assurer une contribution équitable aux revenus de l’État, c’est non seulement maintenir les inégalités sociales, mais encourager qu’elles perdurent au bénéfice des mieux nantis. Il faut cesser de toujours pénaliser la classe moyenne et les plus démunis et cette fois les étudiants. Il est assez ironique de voir s’appliquer une telle mesure au moment où on célèbre les 50 ans de la Révolution tranquille et de la Grande Charte de l’éducation. Celle-ci ouvrait la voie à une amélioration de l’accessibilité à l’éducation à tous les niveaux. En instaurant alors la gratuité scolaire et l’accroissement des prêts et des bourses d’études pour permettre aux universités d’accélérer leur développement et d’ouvrir leur porte à un plus grand nombre d’étudiants, l’État décidait de favoriser le développement économique et social. Nous ne pouvons accepter que cela soit maintenant balayé par une mesure régressive, une imposition directe aux étudiants », a déclaré Pierre St-Germain, le président de la FAE.
L’éducation, c’est un investissement à haut rendement
La FAE réitère que le gouvernement doit investir en éducation pour assurer le développement social, culturel et économique de la société québécoise. Comme l’affirmait la Commission des États généraux sur l’éducation, l’éducation, c’est un investissement social à haut rendement. Hausser les droits de scolarité, c’est accroître l’endettement d’un très grand nombre d’étudiants ou pire encore, fermer la porte aux études supérieures à un très grand nombre de jeunes provenant de milieux modestes. La FAE apporte son appui à toutes les étudiantes et tous les étudiants qui, aujourd’hui, manifestent en grand nombre pour défendre une société plus juste, plus respectueuse, plus équitable pour toutes les générations, présentes et à venir et qui revendiquent le droit d’accéder à une éducation de qualité.
La FAE regroupe neuf syndicats de l’enseignement qui représentent quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l’éducation des adultes ainsi que le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier.
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Source : Fédération autonome de l’enseignement
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