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La crise : nouveaux défis pour le mouvement altermondialiste

Ce document d’Espaces Marx tente de donner quelques éléments clés sur les questionnements et les analyses de l’altermondialisme face à la crise globale actuelle, la restitution de débats récents (séminaires, FSE…), et reprend une série de textes, certains brefs, d’autres approfondissant quelques questions saillantes des débats en cours.

Ce document d’Espaces Marx tente de donner quelques éléments clés sur les questionnements et les analyses de l’altermondialisme face à la crise globale actuelle, la restitution de débats récents (séminaires, FSE…), et reprend une série de textes, certains brefs, d’autres approfondissant quelques questions saillantes des débats en cours. Voici quelques-unes des questions auxquelles nous avons tenté de répondre lors d’un séminaire dont les travaux sont édités dans cette plaquette, organisé en janvier 2009 avec un grand nombre d’acteurs du mouvement altermondialiste français :

Quelles convergences et quelles divergences au sein du mouvement altermondialiste quant à l’analyse de la crise et aux conclusions qui en découlent ? Quelle articulation entre la crise écologique, la crise alimentaire et la crise financière, économique et sociale ? Quels nouveaux défis pour le mouvement altermondialiste ? Dix ans après Seattle, quel bilan du mouvement altermondialiste, quels progrès et quels problèmes non résolus ? Quels défis dans cette période nouvelle et quelles nouvelles pistes pour tenter de les relever ?

Comme tous les mouvements progressistes, quelles que soient leurs formes : syndicale, associative, réseau ou partidaire, l’altermondialisme se trouve dans une position duale : d’un côté il est conforté dans ses analyses dénonçant le capitalisme et qui se résument assez bien dans le mot d’ordre désormais admis par le plus grand nombre : « le monde n’est pas une marchandise » ; de l’autre il se retrouve en défaut de perspective capable de produire des alternatives à cette crise systémique. Le point fort de l’altermondialisme c’est son expérimentation depuis Seattle il y a 10 ans de nouvelles formes de démocraties, d’une transversalité rarement égalée, d’une recherche de consensus dans la diversité des courants de l’altermondialisme, et aussi d’une volonté d’élargissement permanent, de travail en réseaux. Ces points forts sont aussi les faiblesses de l’altermondialisme : il y a une réelle difficulté ressentie par les altermondialistes eux-mêmes à générer à partir de ces nouvelles formes de démocratie, des actions, des alternatives qui soient en capacité de réellement en faire un acteur important pour l’alternative au capitalisme.

La crise systémique du capitalisme oblige tous les mouvements et plus particulièrement l’altermondialisme à se confronter avec d’autres modes de pensées. C’est pourquoi nous proposons aussi dans ce dossier des extraits d’un séminaire sur marxisme et altermondialisme qui s’est tenu au forum social européen de Malmö ainsi qu’une réflexion de Wolfgang-Fritz Haug sur « la dialectique de l’anticapitalisme ». Ce croisement de réflexions sur l’altermondialisme, l’anticapitalisme et le marxisme ouvre quelques pistes pour penser l’alternative non comme un projet clé en main mais comme une construction dans un rapport dialectique devant tenir compte des expérimentations mais aussi des différents courants traversant le mouvement progressiste.

Chantal Delmas

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