par Québec solidaire
Pour Québec solidaire, l’expulsion du club politique Syndicalistes pour un Québec libre (SPQ-libre) par l’exécutif du Parti québécois démontre avec clarté la ligne de faille de plus en plus apparente entre cette formation et les forces progressistes au Québec.
Communiqué du 14 mars 2010
Au moment où les forces de droite lancent une campagne pousser le gouvernement à augmenter des taxes et tarifs de services publics qui vont affecter le pouvoir d’achat des classes moyennes et les appauvrir, le PQ a choisi son camp.
« Le symbole est fort : Madame Marois organise un colloque pour célébrer les vertus de l’enrichissement personnel et en profite pour expulser des syndicalistes progressistes qui ne demandaient rien de plus que le PQ reste fidèle à des principes de justice sociale. Québec inc. n’en demandait pas tant ! » ironise Amir Khadir le député de Québec solidaire.
Le Parti québécois se range résolument à droite de l’échiquier politique aux côtés du Parti libéral et de l’ADQ. Cette position renie l’orientation que le PQ professait à sa fondation, mais est très cohérente avec ce que Mme Marois et la direction du PQ mettent de l’avant depuis plusieurs années.
« Comme les travailleurs et les travailleuses syndiqués-es de la fonction publique en négociation, les gens à revenu modeste et les classes moyennes constatent que le préjugé favorable du PQ envers les salariés, c’est bel et bien fini, estime Françoise David, présidente de Québec solidaire. Mme Marois trouve que les syndiqués de la fonction publique en demandent trop et ensuite elle se débarrasse du SPQ-Libre. Tout cela est très cohérent avec l’équation du PQ : la priorité à l’enrichissement individuel ne peut se faire qu’en tassant la justice sociale, ingrédient pourtant nécessaire de la prospérité collective. »
« Prendre un virage à droite, qui rappelle celui de Tony Blair avec le parti travailliste, n’a rien d’audacieux, car il sert les intérêts de l’élite économique et politique du Québec, remarque M. Khadir. Ce virage avait valu aux élites britanniques un enrichissement au détriment des plus faibles salariés, qui ont vu les écarts de revenu se creuser. »
« Défendre les syndiqués du secteur public, insister pour qu’on reconnaisse le travail du personnel de la santé et qu’on cesse de les appauvrir risquerait de déplaire à notre élite économique. Le PQ manque cruellement du courage politique nécessaire pour tenir tête à ces puissants intérêts », conclut Amir Khadir.