Depuis quinze ans, les réformes des régimes de retraites se succèdent et révèlent l’un des aspects les plus sordides des politiques néolibérales. En 1993, la durée de cotisation des salariés du privé fut allongée de 37,5 à 40 ans ; une décote de 10 % fut instaurée par année manquante, ramenée à 5 % en 2003 ; les pensions calculées sur la base des 25 meilleures années – au lieu des 10 meilleures – furent indexées sur les prix et non plus sur les salaires, entérinant la coupure définitive entre l’évolution du niveau de vie des retraités et celle de la richesse collective. Le résultat est catastrophique pour les retraites, qui ont diminué de plus de 20 %. En 2003, les salariés de la fonction publique (État, collectivités territoriales, hôpitaux) subirent le même sort (40 ans de cotisations et décote de 3 % évoluant vers 5 %). Et, toujours au nom d’une prétendue équité, les salariés des régimes spéciaux viennent à leur tour, en 2007, d’être « alignés ».
L’avenir des retraites sacrifié
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