La grande transition, samedi 22 mai, à 10h
Présenté par le Réseau international pour l’innovation sociale et écologique (RÏSE), les Nouveaux Cahiers du socialisme, la Plateforme altermondialiste, la Commission altermondialiste de Québec Solidaire. En collaboration avec France-Amérique latine, les Ami-es du Monde diplomatique (Québec), L’Autre Brésil, Intercoll et Dialogue Global
Au début du millénaire, des mouvements populaires en Amérique latine ont fait basculer les pouvoirs et déstabilisé la mainmise de l’impérialisme dans l’hémisphère. Des mouvements ont élargi leurs espaces d’autonomie, parfois en alliance avec la « vague rose » (l’élection de coalitions de centre-gauche) dans plusieurs pays. Les impacts de ces transformations ont été considérables, de même que leurs contraintes et leurs contradictions. Dans la deuxième décennie, plusieurs projets de cette « vague rose » ont connu des reculs et des divisions qui ont permis à la droite de reprendre l’ascendant dans plusieurs pays.
Encore aujourd’hui, l’Amérique latine demeure un grand laboratoire où se redéfinissent les enjeux des luttes anticapitalistes, anti-impérialistes et anticoloniales. Le surgissement du mouvement des femmes en Argentine et au Chili, notamment, secoue l’édifice du pouvoir capitaliste-patriarcal. Les mobilisations autochtones et paysannes (en Bolivie, en Équateur, au Brésil) remettent en question le processus prédateur du capitalisme extractivisme. Les gauches sont interpellées, d’où des efforts pour réarticuler les mouvements et les luttes sociales dans des processus de recompositions du politique (comme le mouvement pour la constituante au Chili).
Toutes ces transformations surviennent alors que le capitalisme, en Amérique latine comme ailleurs dans le monde, est plongé dans une vaste « crise des crises », affectant l’économie, la gouvernance, les infrastructures, l’environnement, tout cela étant accéléré et aggravé par la crise de la pandémie.
Au total, ce développement ouvre une nouvelle période, lourde de graves dangers venant de la dérive d’extrême-droite et de la dislocation en cours, porteuse, également, de nouvelles explorations vers l’émancipation humaine. Dans ce paysage contrasté vient le rôle discret mais significatif de l’internationalisme et de l’altermondialisme, sachant que, pour faire échec au projet hégémonique d’un néolibéralisme impérial, il faudra, à l’échelle mondiale, ouvrir de nouveaux fronts et de nouveaux sentiers.
C’est à cette discussions que nous vous invitons à un atelier où nos témoins viendront du Chili, du Brésil d’Argentine, du Venezuela et d’ailleurs, dans le but d’amorcer les débats en profondeur qui nous apparaissent urgents :
Comment les mouvements populaires d’Amérique latine entendent-ils relancer leurs luttes? Comment peuvent-ils se déployer contre les adversaires dans une guerre de position complexe ? Quelles sont les stratégies pour construire des blocs contre-hégémoniques aptes à réaliser la convergence entre les classes populaires en tenant compte des grandes mobilisations en cours du côté des autochtones, des paysans, des femmes, des jeunes ?Et comment peut-on redéployer les solidarités altermondialistes et internationalistes ? |
Inscription
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