Convergences

Pour Marie Ève Rancourt, la Coalition contre la hausse des tarifs et la défense du secteur public mise en place en 2009 indique la possibilité de constituer un large front social apte à faire converger toutes les luttes. De plus, de ces pratiques émerge l’idée que le mouvement social n’est pas seulement «contre», mais est capable de produire des perspectives alternatives sur la fiscalité, la redistribution, l’amélioration des services publics. Lors de sa présentation à l’Université d’été des NCS, Rancourt a exprimé sa déception sur le fait que le mouvement syndical n’ait pas choisi d’intégrer les revendications du Front commun dans une perspective plus large. Elles espère que la lutte sera relancée via les coalitions régionales qui prolifèrent ici et là, et également à travers la prochaine Marche mondiale des femmes. Les défis sont multiples : «il faut démocratiser davantage nos coalitions et organisations. Il faut relancer de vastes campagnes d’éducation populaire». Elle estime que les mouvements populaires ont la possibilité de gagner contre Charest : «l’éducation et la santé, c’est gagnable. La lutte pour le gel des frais de scolarité dans une perspective de gratuité scolaire est une bataille qu’on peut gagner. Dans la santé, ce n’est pas vrai qu’il faut capituler devant le ticket modérateur». À court terme, Rancourt pense que la priorité est d’appuyer la lutte de la FIQ qui se situe au cœur des grands enjeux de société.

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