Le STTP continue de recevoir un appui massif dans sa lutte pour une convention collective négociée. À la Chambre des communes, dans des discours éloquents portant sur nos enjeux et sur l’importance de la libre négociation collective, les députées et députés de l’opposition exigent que le gouvernement rende compte de ses actes. Le Nouveau Parti démocratique a réclamé à maintes reprises que le gouvernement retire le projet de loi de retour au travail et que Postes Canada mette fin au lock-out national. Tout au long de la nuit, les députées et députés de l’opposition ont soulevé les vrais enjeux du conflit et dénoncé la campagne de désinformation et les mensonges de Postes Canada et du gouvernement. Les travailleuses et travailleurs des postes et le mouvement syndical dans son ensemble n’ont jamais bénéficié d’un appui aussi solide et enthousiaste à la Chambre.
Partout au pays, les travailleuses et travailleurs des postes ont reçu l’appui du mouvement syndical et de nos alliés. Les groupes de femmes, les fédérations étudiantes, les militantes et militants anti-pauvreté, les membres d’autres syndicats, les personnes âgées et les militantes et militants communautaires se sont joints à nous lors de rassemblements, de manifestations et d’occupations des bureaux de circonscription des députées et députés conservateurs. Dans les lieux de travail, partout au pays, les factrices et facteurs ruraux et suburbains ont prêté main-forte aux membres de l’unité urbaine sur les lignes de piquetage.
Les travailleuses et travailleurs des postes n’oublieront jamais ce témoignage de solidarité sans précédent.
Postes Canada admet que le lock-out coûte plus cher que les grèves tournantes
Dans la soirée du 14 juin dernier, la direction de Postes Canada a déclaré un lock-out national qui a interrompu le service postal à l’ensemble de la population. Plus tôt ce jour-là, elle avait allégué que nos grèves tournantes d’une journée lui avaient causé des pertes de 70 millions de dollars.
Quelques heures plus tard, lors de l’annonce du lock-out, elle a allégué avoir subi des pertes de près de 100 millions de dollars.
Voilà maintenant que dans une lettre ouverte aux employés datée du 23 juin elle affirme avoir subi des « centaines de millions de dollars en pertes » depuis le début du lock-out.
L’échec des négociations repose entièrement sur les épaules du chef de l’exploitation de Postes Canada, Jacques Côté, et du président-directeur général, Deepak Chopra. Ils ont décidé d’exiger une foule de concessions importantes, sachant bien qu’aucun syndicat ne pourrait les accepter. Ils ont décidé de ne pas répondre aux préoccupations en matière de santé et de sécurité soulevées par le Syndicat. Ils ont décidé de décréter le lock-out national qui a privé la population du service postal et causé des pertes financières à la Société. Il est temps que Jacques Côté et Deepak Chopra assument la responsabilité de leurs actes et de l’échec de leur stratégie.
La lutte continue
Dès le début des présentes négociations, nous avons fait tout notre possible pour obtenir une convention collective qui répond aux besoins des travailleuses et travailleurs des postes et maintient le service postal public. Tout au long des négociations, Postes Canada a fait des demandes déraisonnables et a attaqué les positions du Syndicat au moyen d’une campagne de désinformation. Peu importe ce qui arrive à la Chambre, nous poursuivrons notre lutte parce que nous savons bien que seule une convention collective négociée, ratifiée par les membres, apportera la stabilité, la justice et la paix aux postes.
Solidarité,
Denis Lemelin
Président national et négociateur en chef