Accueil- Actualités et conjoncturesA nom de la justice climatique : un message écossais

A nom de la justice climatique : un message écossais

Tess Humble, porte-parole de la COP 26 Coalition

Je suis très heureuse que votre réseau m’ait demandé de venir parler à votre événement ce soir, au nom de la Coaliton COP 26. Je suis également très heureuse de m’adresser à la population du Québec, alors que la lutte pour l’indépendance de l’Écosse s’amplifie à nouveau ces dernières années, l es tensions avec le gouvernement britannique devenant plus prononcées.

La Coalition COP26 est une coalition conçue pour soutenir, connecter et amplifier les luttes à travers l’Écosse, le Royaume-Uni et le monde afin de se mobiliser pour la justice climatique lors de cette COP26. Comme nous le savons, nous vivons une époque de crises multiples :

  • Racisme structurel, violence de genre
  • Inégalité économique extrême où la valeur nette des milliardaires a augmenté de manière drastique pendant la Covid et un nombre croissant de personnes souffrent de la faim du Sud au Royaume-Uni.
  • Sans parler de la Covid 19, qui a fait des ravages dans le monde entier et dont les gouvernements, comme celui du Royaume-Uni, ont accumulé des vaccins.

Et la crise climatique, où des changements climatiques lents et dévastateurs changent de manière irréversible les vies et les communautés dans le monde entier, avec un nombre croissant de phénomènes météorologiques violents. Nous ne pouvons pas résoudre la crise climatique sans nous attaquer à la cause profonde de toutes ces crises. Et c’est pourquoi nous demandons une action au nom de la justice climatique, et pas seulement une action climatique.

La Coalition cherche à amplifier les voix des personnes les plus touchées par le changement climatique et la marginalisation, ainsi qu’à relier les luttes de résistance pour être plus forte ensemble.

Nous cherchons à connecter et à travailler non seulement avec le mouvement climatique, mais aussi avec les syndicats, les jeunes, les mouvements antiracistes et les groupes de justice pour les migrants, les jeunes. Dans ce cadre, nous appelons à une journée mondiale d’action le 6 novembre — le week-end intermédiaire des négociations de la COP26.

La journée mondiale d’action le 6 novembre sur la COP 26

Ce week-end se situe à mi-parcours de la rencontre internationale. Il sera crucial, car il s’agira du point culminant de notre action et qu’à ce moment les négociations commencent souvent à déraper. Il est vital que nous leur fassions savoir que nous ne tolérerons pas cela, que nous maintenions la pression et que nous nous assurions qu’ils ne puissent pas ignorer nos demandes.

Comme toutes les régions du monde s’organisent différemment, nous nous attendons à voir une vague de résistance dans la semaine précédant la COP, avec le Sunrise Movement aux États-Unis par exemple, qui manifestera le 29 octobre. Le vendredi 5 novembre, nous nous attendons à une grève mondiale des écoles et à ce que les jeunes soient présents en force dans les grandes villes du monde.

Nous demandons à autant de régions que possible de descendre dans la rue le samedi 6. Nous sommes en discussion avec des alliés en Asie, en Afrique et en Amérique latine pour soutenir des manifestations à cette date.

Au Royaume-Uni, nous prévoyons une grande manifestation à Glasgow et nous travaillons depuis plus d’un an avec les communautés de Glasgow pour les engager sur le thème de la justice climatique et leur expliquer pourquoi cet événement est crucial pour tous les membres de leur communauté.

Pour présenter un autre récit que celui du gouvernement britannique sur la COP26 — qui la présente comme un match de football, un événement de relations publiques — où nous pouvons négocier sur des corrections techniques.

Une mobilisation internationale des peuples autochtones

La rencontre officielle ne sera pas la plus importante de l’histoire de l’humanité, et considérant que les communautés les plus marginalisées de Glasgow — une ville où les niveaux de pauvreté et d’inégalité sont élevés — seront les premières et les plus durement touchées. Ces communautés et leurs résidences, qui sont à proximité de la conférence COP, seront sous l’eau dans les décennies à venir.

La manifestation du 6 novembre de la coalition à Glasgow sera menée par un bloc indigène où les leaders indigènes du monde entier rencontreront notre peuple, vêtu de son tartan et jouant de la cornemuse, dans une véritable rencontre de résistance symbolique anti-impérialiste. Nous avons une stratégie de manifestation décentralisée à travers le Royaume-Uni et nous organisons une grande manifestation à Londres ainsi que dans 10 grandes villes et des dizaines d’autres actions plus petites. Nous appelons à une telle cette stratégie de mobilisation décentralisée à travers le Royaume-Uni et nous l’appelons la même chose à travers le monde, car il s’agit d’une époque cruciale.

C’est à cause de la situation de la pandémie mondiale et parce que des réalités comme les frontières du Royaume-Uni deviennent plus difficiles à franchir, car exclure les gens et construire la forteresse plus haut devient la norme. Dans des moments comme celui-ci, en particulier avec le COVID, cela devient un devoir, une invitation pour nous de devenir créatifs et de trouver des moyens de descendre dans la rue, d’agir, de résister.

Les crises que nous traversons — le climat étant la plus menaçante, mais pas la seule — vont devenir extrêmes. À moins que nous ne résistions. Nous devons donc être créatifs et nous ne pouvons pas nous permettre de laisser les dirigeants ne pas entendre nos voix.

Cette date — le 6 novembre, la Journée mondiale d’action — est un appel aux personnes du monde entier à s’unir dans la solidarité et à exiger un avenir sûr pour nous tous.

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